Retoquée pour la seconde fois par la direction du travail, l’usine PPG bezonnaise doit revoir la copie de son PSE qui prévoit la fermeture définitive du site. Une suspension qui ravit les partenaires sociaux, mais qui n’inquiète pas la direction.

Ça ne passe toujours pas pour l’inspection du travail. Rejeté une première fois au printemps dernier, le deuxième plan de licenciement présenté par la direction de l’usine PPG à Bezons a lui aussi été déclaré non conforme. « Le document doit faire l’objet d’une nouvelle modification », précise le courrier de la DRIETTS envoyé le 6 septembre. Elle juge « irrecevable » l’une des clauses sur les congés de reclassement dont le but est d’accompagner les employés dans leur recherche d’emploi tout en leur garantissant une rémunération.
 
Afin de faire annuler la « suspension » de sa demande, la direction a proposé « d’enlever immédiatement » cette modalité. « C’est une simple préconisation de la direction régionale de l’emploi », considère la société spécialisée en production de mastics. Elle soutient que son plan de licenciement devrait être validé dans les semaines à venir. Suite au premier refus d’homologation, elle s’était déjà attelée à expliciter certaines informations en vue de « relancer le même plan social » qui vise le licenciement de ses 208 salariés et la fermeture du site.
 

« Un second refus d’homologation historique »

 
Au contraire, loin d’être une simple prorogation du point de vue des syndicats CGT et CFTC, ces derniers y voient là « un second refus d’homologation historique ». Bien qu’ils aient repris leur activité après avoir mené un mois de grève au printemps, ils continuent de lutter pour de meilleures conditions de départ. « Nous faisons entendre que nous ne sommes pas contents en toquant à toutes les portes : celles du ministère du Travail, de la préfecture, etc. », souligne Catherine, déléguée syndicale de la CGT.
 

Les salariés de l’usine PPG à Bezons. © CGT

 
D’après la cégétiste, la direction du site « refuse de rediscuter des mesures d’accompagnement ». L’entreprise a par ailleurs convoqué un CSE extraordinaire ce jeudi 16 septembre, afin de tenir informer les partenaires sociaux de la modification apportée au plan social. Une réunion qui n’aura pas d’impact sur les dates de licenciement, le groupe affirmant que la fermeture du site est toujours prévue pour la fin de l’année.