La ville de Parmain s’apprête à accueillir ce samedi 20 mars un nouveau marché alimentaire après en avoir été privé pendant 20 ans. Une initiative de la municipalité pour dynamiser son centre-ville, comme l’ont déjà fait d’autres communes avec succès.

Cela faisait plus de 20 ans que la ville de Parmain n’avait plus de marché. Un manque formulé par les habitants selon la nouvelle municipalité. « Quand les parminois veulent s’alimenter, ils ont le choix entre une petite supérette ou encore un épicier. Sinon, ils vont à côté dans une ville un peu plus grande », regrette Philippe Desry, conseiller municipal délégué en développement économique. Souhaitant remédier à cette situation et las de « vivre dans l’ombre » de l’Isle-Adam qui possède son propre marché, le nouveau maire Loïc Taillanter (SE) en avait fait l’une de ses priorités dans son programme électoral. 

 

Le marché, établi chaque samedi place de la mairie, accueillera une quinzaine de producteurs et de commerçants. Primeurs, rôtisseurs ou encore poissonniers viendront y proposer des produits frais et locaux. Parmi eux, David Tellier, chef d’exploitation de la ferme de Nointel, viendra vendre ses produits issus d’un élevage bovin et avicole. L’agriculteur qui possède déjà un point de vente et participe à un autre marché, va pouvoir élargir sa clientèle. « Le marché est une manière de présenter son travail. (…) C’est aussi un bon moyen de rencontre avec d’autres producteurs du coin afin de partager nos expériences », confie-t-il.

 

Transformer le centre-ville en centre de vie

En ressuscitant le marché de Parmain, l’ambition de la mairie est de redynamiser son cœur de ville « qui se mourait » selon le nouveau maire. Un constat partagé par son conseiller municipal, Philippe Desry : « Parmain a un centre-ville qui, depuis de nombreuses années, n’est pas un centre de vie. Le conseil municipal a donc voulu revitaliser la ville et faire de cette place un lieu où il fait bon-vivre ». « Nous voulons assurer une certaine identité à notre commune en renforçant son attractivité et en créant du lien social », surenchérit Loïc Taillanter. Parallèlement, la ville a engagé une refonte de la rue Guichard, voisine, qui voit fleurir boutiques éphémères et autres sandwicheries. 

 

A quelques kilomètres de là, la ville de Méry-sur-Oise a eu la même démarche. Souffrant de la désertification de ses commerces de bouche, la commune a ouvert un marché sur la place de l’Hôtel de Ville en septembre 2019. « C’est une réussite. Il est devenu le point de rencontre hebdomadaire de tous les mérisiens et la clientèle est complètement fidélisée. Cela a permis de redonner vie à notre centre-ville » se félicite Pierre-Édouard Éon, maire DVD de Méry-sur-Oise. 

 

L’exemple du marché d’Omerville : une nébuleuse locale

Le cas d’Omerville, au cœur du Vexin, est tout aussi éloquent. Grâce à la mobilisation de ses habitants, le marché est passé de quelques exposants à une trentaine en trois ans. Chaque premier dimanche du mois, Omerville rayonne avec son marché qui attire du monde.  « La semaine dernière, nous avons compté plus de 500 personnes sur le marché, sachant qu’Omerville ne compte qu’environ 300 habitants. Ce n’était pas qu’une population locale, les gens viennent de Beauvais, de Franconville, etc ». « De cette initiative sont nées de nombreuses associations qui participent à la promotion de notre région. Maintenant, tout le monde connaît Omerville ! » s’exclame Loïc, enjoué.