La victime, âgée de 23 ans, a reçu plusieurs coups de couteau dans un appartement à Champagne-sur-Oise, dans la nuit de jeudi à vendredi. Interpellé après avoir tenté de se suicider, son compagnon, lui aussi âgé de 23 ans, a été placé en garde à vue du chef de meurtre par conjoint.

Près de trois mois après le tragique sort de Cécile, 44 ans, et un mois après le féminicide survenu à Argenteuil, un nouveau crime de la sorte s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi, à Champagne-sur-Oise. 

 

Appelés par un voisin suite à une violente dispute, les gendarmes de la caserne de Persan, accompagnés du PSIG, ont retrouvé la victime dans les parties communes, « gisant inconsciente sur le dos », selon les premiers éléments donnés par le tribunal judiciaire de Pontoise. À peine âgée de 23 ans, son décès a été constaté peu de temps après l’arrivée du SAMU. 

 

Dans le même temps, un jeune homme de 24 ans « identifié comme étant son compagnon », précise la justice, s’était retranché sur le toit du bâtiment haut d’une dizaine de mètres. Après l’avoir convaincu de descendre, les militaires ont procédé à son interpellation vers 1h30.

 

Un bébé âgé de sept mois retrouvé sur place

Placé en garde à vue du chef de meurtre par conjoint, le jeune homme aurait tenté de mettre fin à ses jours « en se tailladant les veines et en ingérant une quantité importante de liquide ménager », raconte le parquet. Il a donc été transporté sous escorte dans un hôpital de Paris et a fait l’objet d’examens dans la matinée pour déterminer la gravité de ses blessures.

 

Dans le domicile du couple, les forces de l’ordre ont aussi retrouvé un nourrisson de 7 mois dans son berceau. « Apparemment indemne, il a fait l’objet d’une ordonnance de placement provisoire », nous fait savoir le procureur de la république de Pontoise, Éric Corbaux. 

 

La police technique travaille encore pour déterminer les circonstances précises des faits. D’après les premiers éléments de l’enquête confiée à la Brigade de recherches de l’Isle-Adam, « aucun antécédent policier ou judiciaire » ni « suivi social n’est connu à ce stade », ajoute le parquet.

 

L’examen du corps de la victime relève de multiples plaies par arme blanche. Celui-ci « a été transporté à l’IRCGN [pour Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, ndlr]en vue d’une autopsie qui aura lieu lundi matin », précise le procureur. Il s’agit déjà du 19e féminicide en France depuis le début de l’année.