Vingt départements, dont le Val-d’Oise, font l’objet d’une attention accrue. Si leur situation sanitaire continue de se dégrader au-delà du 6 mars prochain, les Val-d’Oisiens pourraient être confinés le week-end, à l’instar des mesures prises sur le littoral niçois et l’agglomération dunkerquoise cette semaine.

« Cela fait presque un an que nous faisons face à la plus grave crise sanitaire de notre histoire récente », a déclaré Jean Castex en ouverture de cette énième conférence de presse. Après plusieurs mois de relative stabilité, les contaminations ont grimpé en flèche ce mercredi pour atteindre 30 000 nouveaux cas. Une première depuis le dernier confinement. Le ton est donné : « le virus regagne du terrain ». 

 

Sans surprise, « l’apparition de souches variantes [dont le variant anglais le plus répandu en France, ndlr]risque de provoquer une nouvelle flambée épidémique car ils sont plus contagieux », a expliqué le haut fonctionnaire. À tel point que plus de la moitié des nouvelles contaminations sont désormais liées aux variants. 

 

L’Île-de-France en surveillance renforcée 

Vingt départements sont dans le viseur. Ces territoires répartis entre l’Île-de-France, les Hauts-de-France, la Provence-Alpes-Côtes-d’Azur et le Grand Est, ont un taux d’incidence supérieur à 250. C’est notamment le cas du Val-d’Oise qui culmine à 279 nouvelles contaminations pour 100 000 habitants aux dernières nouvelles. Jean Castex prévient : « si les chiffres continuent à se dégrader au-delà du 6 mars, nous devrons prendre de nouvelles mesures plus restrictives en concertation avec les préfets ». 

 

En tête, un confinement le weekend combiné au couvre-feu la semaine d’ores et déjà en vigueur sur le littoral niçois et dans l’agglomération dunkerquoise. Si le gouvernement s’octroie une semaine supplémentaire de réflexion, c’est bien parce que « nous ne sommes pas encore dans la situation du mois d’octobre dernier », rappelle le Premier ministre. L’objectif est clair : éviter à tout prix un confinement considéré comme « un levier auquel on doit recourir quand on ne peut plus faire autrement ».

 

Plus de 3 millions de vaccinés fin février

L’horizon commence tout doucement à s’éclaircir. « Près de 80% des +75 ans et des résidents d’Ehpad sont vaccinés, ce qui est une très belle couverture », se félicite Olivier Véran. Ainsi, plus de 3 millions de personnes auront déjà reçu leur première dose d’ici la fin du mois. Et les résultats sont probants, puisque « le taux d’incidence recule depuis deux semaines chez cette tranche d’âge, contrairement au reste de la population », précise le ministre. 

 

Pour les 50-65 ans avec comorbidités, ils ont désormais la possibilité de se faire vacciner chez les médecins généralistes. Ils étaient 35 000 personnes ce jeudi à s’être fait administrer le vaccin AstraZeneca. 

 

Par ailleurs, deux nouveaux traitements, par interférons et les anticorps monoclonaux, arrivent. Ils doivent permettre de « limiter les risques de forme grave du Coronavirus », conclut l’exécutif. Et ce, toujours dans l’optique « de réussir à soigner tout le monde, à tout moment et partout dans le territoire ». 

 

Jean Castex en appelle à la communion nationale : « cette épidémie, nous en verrons le bout. Nous devons tenir, tous ensemble, poursuivre nos efforts, rester vigilants et être solidaires les uns des autres ».