En détention provisoire depuis deux mois, il a écopé de 18 mois de prison ainsi qu’une interdiction définitive de séjourner sur le territoire national. L’imam pakistanais avait notamment loué des actes terroristes sur le réseau social Tik Tok.

Un imam pakistanais de 33 ans officiant à Villiers-le-Bel a écopé de 18 mois de prison ainsi qu’une interdiction définitive de séjourner sur le territoire national pour apologie du terrorisme.

Poursuivi en comparution immédiate par le parquet de Pontoise, le prévenu a été condamné ce jeudi à une peine de 18 mois d’emprisonnement avec maintien en détention, ainsi qu’une interdiction définitive de séjourner sur le territoire national. Il était d’ores et déjà en détention provisoire ces deux derniers mois.
Arrivé en France le 9 septembre 2015, « au terme d’un long périple migratoire pour fuir la pauvreté » selon les propos rapportés par l’AFP, l’imam pakistanais de 33 ans officiant à Villiers-le-Bel était accusé « d’apologie du terrorisme avec l’utilisation d’un réseau de télécommunications ». La diffusion de trois vidéos, sur le réseau social Tik Tok, louant les attaques contre les non-musulmans a contraint le parquet à se saisir de l’affaire.

 

Des louanges d’actes terroristes

Il a été reconnu coupable pour deux d’entre elles, notamment celle du 25 septembre 2020. On peut y voir le trentenaire saluer l’action de l’auteur de l’attaque terroriste du 25 septembre 2020 à Paris devant les locaux de Charlie Hebdo, qu’il qualifie de « brave » ayant « protégé l’honneur du Prophète ».

 

De son propre aveu lors de son audience, il s’agissait de son « premier face-à-face avec la justice ». Le prévenu a déposé plusieurs demandes d’asiles, toutes rejetées. Ce qui ne l’a pas empêché de travailler comme « peintre en bâtiment puis serveur », d’après l’AFP.

 

« Faire le buzz, amasser les likes et les followers »

Cet adepte du soufisme [un courant mystique de l’Islam, ndlr]a plaidé l’insouciance à la barre. Un interprète de sa langue natale, l’ourdou, a indiqué que le prévenu voulait simplement « faire le buzz, amasser les likes et les followers ». Selon l’AFP, le prévenu s’est excusé plusieurs fois au cours de l’audience, tout en indiquant « condamner totalement » les actes terroristes.

 

Des arguments rejetés en bloc par la justice. Le procureur Abdul Akim Mahi a déclaré « [qu’il] sait que ses messages de haine vont être lus, vont être likés, par un nombre incalculable de personnes », rapporte l’AFP. Il a donc requis 24 mois de prison pour ce délit, passible de sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende.

L’imam a finalement écopé de 18 mois de prison, assortis d’une interdiction définitive du territoire français.