À compter de ce jeudi 5 novembre, les particuliers n’auront plus la possibilité d’acheter des livres, DVD, jouets, vêtements, fleurs, décorations et arts de la table, électroménager, meubles, bijoux et maquillage dans les grandes surfaces. Les commandes en ligne restent possibles via le « click and collect ».

Au sein du magasin Auchan situé dans le centre commercial des 3 Fontaines de Cergy, les rayons non essentiels ont été fermès dès lundi.

 

C’était le dernier jour pour profiter des rayons « non essentiels » dans les grandes surfaces. Livres, DVD, jouets, vêtements, fleurs, décorations et arts de la table, électroménager, meubles, bijoux et maquillage ne seront plus disponibles à partir de ce jeudi 5 novembre. En revanche, les rayons dédiés à l’alimentation, la puériculture, aux produits d’hygiène, d’entretien, de bureautique, de papeterie et de quincaillerie resteront ouverts aux publics.

 

La décision annoncée ce dimanche par Jean Castex au 20h de TF1, a été prise « au nom de l’équité ». Et elle risque de coûter cher d’après la fédération du commerce et de la distribution qui représente notamment Auchan et Carrefour. Les grandes surfaces risquent de voir baisser leur chiffre d’affaires de 13 à 15%. Elles auront tout de même la possibilité de proposer des commandes en ligne, comme c’est le cas dans tous les commerces. 

 

« Ce n’est pas notre combat »

Par cette mesure, l’exécutif souhaite avant tout apaiser la fronde des commerçants et des élus locaux qui réclament toujours la réouverture des commerces de proximité. Laurent Guedj est l’un d’entre eux. Le président de Commerc’Enghien, une association regroupant une centaine de commerces du centre-ville d’Enghien-les-Bains, estime que la décision du gouvernement n’est pas la bonne. Il dénonce plutôt un manque d’anticipation au plus haut sommet de l’État. 

 

 

« On leur a fait comprendre qu’ils étaient non essentiels »

D’après l’enghiennois, la vexation des petits commerçants provient principalement du vocabulaire employé par le gouvernement. « On leur a fait comprendre par une mauvaise communication qu’ils étaient non essentiels », critique le président de Commerc’Enghien. « Or, on sait aujourd’hui que c’est un lien social, que c’est l’art de vivre à la française », poursuit-il. 

 

Lors de son allocution télévisée, le Premier ministre a estimé qu’il est encore « beaucoup trop tôt » pour envisager une réouverture. La situation sera réévaluée d’ici une dizaine de jours en cas d’amélioration du contexte sanitaire.

 Mais Laurent Guedj ne se fait pas d’illusions. « Le premier confinement a duré 55 jours, alors que les magasins fnac n’étaient pas ouverts, que le télétravail était plus qu’une obligation et que les écoles étaient fermées. Là, on est sur un semi-confinement donc j’ai peur qu’il dure encore plus longtemps », conclue-t-il.