Cette ligne ferroviaire, la plus fréquentée du Val-d’Oise pourrait bénéficier d’un nouvel arrêt à Saint-Denis Pleyel pour 2030. C’est en tous cas le sens d’une étude qui vient d’être lancée afin de permettre une correspondance avec le RER D ainsi que les lignes 14, 15, 16 et 17 du Grand Paris Express.

Un projet cher au département du Val-d’Oise, désormais en bonne voie. La création d’un arrêt de la ligne H du Transilien, la plus fréquentée du département, à Saint-Denis Pleyel (Seine-Saint-Denis) va être étudiée par la SNCF et Île-de-France Mobilités dans le cadre d’une étude préliminaire. « Les Val-d’Oisiens ont été oubliés depuis des années et des années, la région Île-de-France fait tout ce qu’elle peut depuis 3 ans, l’Etat est décidé à nous aider, je l’en remercie, c’est une bonne nouvelle, nous allons avancer », se réjouit Marie-Christine Cavecchi, sa présidente.

 

La réalisation de ce projet permettrait aux Val-d’Oisiens de descendre à Saint-Denis Pleyel, pôle de transports incontournable dans les années à venir avec la réalisation du projet Grand Paris Express (GPE). 250 000 voyageurs par jour y sont attendus avec l’arrivée dans le quartier de quatre lignes : la 14 et la 16 pour 2024, puis les lignes 17 et 15 pour 2030. Elles viendront s’ajouter à la ligne D du RER qui y marque actuellement un arrêt.

 

Il est question de réaliser deux nouveaux quais en gare de RER de Stade de France Saint-Denis pour permettre à la ligne H d’y marquer l’arrêt. Il serait ainsi possible de réaliser une correspondance avec les lignes du Grand Paris Express via un immense pont, nommé franchissement urbain de Pleyel.

 

 

Trois études depuis 2013

Projet souhaité par le Val-d’Oise depuis 2012, cette interconnexion à Saint-Denis Pleyel a déjà fait l’objet de deux études préliminaires. La première réalisée en 2013/2014, avait mis en évidence la complexité des travaux à réaliser et conclut à une durée de travaux de huit ans avec des interruptions du trafic la nuit et week-end. Trois ans plus tard, une nouvelle étude d’Île-de-France Mobilité avait ramené cette estimation à trois ans en réduisant l’impact du chantier.

 

Mais pour Marie-Christine Cavecchi, cette fois c’est la bonne. « Il y a eu d’autres études, mais celle-là est une vraie étude de fond, technique qui va nous permettre d’avancer pour une ouverture en 2030. Mais on n’a pas fini, on va s’accrocher parce que rien n’est simple, c’est compliqué de faire des travaux quand on est à Pleyel », explique l’élue.

 

Un projet à 200 M€

Après l’achèvement de cette étude préliminaire en 2021, une concertation préalable pourrait être menée pour fin 2021, suivie de phases d’études d’avant-projet et d’études de projet. Les travaux eux ne devraient pas débuter avant 2026, pour une livraison en 2030.

 

La réalisation de ce projet était estimée en 2010 à 200 M€. Si la répartition du coût du projet n’est pour l’heure pas connue, la région Île-de-France prévoit d’en prendre une part, dans le cadre d’un fonds de 100 M€ destiné au financement de quatre interconnexions dans la région.