Comment les Franciliens ont-ils vécu la crise sanitaire ? Quels enseignements tirent-ils de cette période sur l’emploi, les loisirs, la mobilité, la vie sociale ? L’Institut Paris Région dévoile les résultats d’une enquête sur le confinement réalisé par Médiamétrie auprès de 3.000 habitants d’Île-de-France.

La région capitale a été l’une des plus touchées par la pandémie de Coronavirus. Mais l’étude présentée par l’Institut Paris Région, menée du 5 au 19 mai, démontre qu’une grande majorité de Franciliens ont plutôt bien vécu cette période inédite et stressante. 83% des Franciliens affirment avoir « bien vécu le confinement », alors que 17 % déclarent l’avoir mal vécu. Une situation moins difficile à vivre pour ceux qui ont télétravaillé (88%), et pour les ménages de 2 personnes.

 

39% de télétravailleurs

Pendant le long confinement, 11% des Franciliens ont séjourné en dehors de leur résidence principale. Cela a été davantage le cas pour les Parisiens (+ de 15%) et les plus jeunes (+ de 20% des 18-24 ans). Concernant l’emploi, 67% des actifs ont poursuivi leur activité et 39% d’entre eux ont eu recours au télétravail.

 

La livraison à domicile plébiscitée

Les habitudes des habitants d’Île-de-France ont également changé pendant le confinement. Notamment pour faire leurs courses. Un Francilien sur trois a eu recours à la livraison à domicile. 29% se sont fait livrer à domicile des produits achetés sur des sites de e-commerce, alors que 20% se sont fait livrer à domicile pour des services de proximité.

 

Emploi : les Franciliens plutôt optimistes

Dans ce contexte incertain du déconfinement, l’étude démontre qu’un peu moins d’un actif sur deux envisage une reprise d’activité « normale » de son travail (44%). Ils sont 17% à craindre une reprise d’activité « dégradée » avec du chômage technique sur une période de plusieurs mois. Et 6% redoutent la perte de leur emploi.

 

Des habitudes qui vont changer ?

Pour leurs loisirs, les Franciliens ont été bousculés par la crise sanitaire. 70% d’entre eux pensent changer au moins une de leurs habitudes en matière d’activités culturelles, sportives et de loisirs. Après cette période, les Franciliens plébiscitent : la marche en milieu naturel, l’activité physique en plein air, la fréquentation des parcs et jardins. Mais des activités sont en baisse dans les intentions d’après épidémie : le shopping, les foires et salons, les bars et restaurants.

 

Un Francilien sur six envisage de changer ses comportements de mobilité une fois l’épidémie passée. C’est d’autant plus le cas à Paris qu’en grande couronne. L’étude montre un renforcement des modes de déplacements individuels : voiture, deux-roues, marche, vélo. Les Franciliens souhaitent aussi privilégier les produits locaux (43%) et le « made in France ». Le système de santé reste enfin la première préoccupation des Franciliens en mai 2020 (30%). Et 75% de ceux ayant expérimenté la téléconsultation pendant le confinement sont prêts à renouveler l’expérience.