Sur les 15 prochains jours, les volontaires sont appelés à coudre des surblouses. Objectif : renforcer le stock de l’hôpital, dans un contexte de forte consommation des équipements de protection des soignants.

C’est un appel aux couturiers et couturières volontaires qu’a lancé l’hôpital d’Eaubonne sur sa page Facebook. Celui-ci souhaite produire des surblouses destinées à protéger ses soignants en contact avec des patients atteints par le covid-19.

 

« Nous avons besoin d’avoir des équipements de protection individuels en stock de façon sécurisante par rapport à notre usage actuel », explique Pascale Hoang directrice adjointe de l’hôpital Simone Veil. Car en raison de la pandémie de covid-19, l’usage de ces protections a fortement augmenté. « Ces dernières semaines, nous en avons consommé 2000 par jour, et même si ça a tendance à se stabiliser depuis lundi, la consommation reste élevée ».  

 

« Il y a beaucoup d’initiatives de couture d’équipements de protection en ce moment, et beaucoup de gens se mettent à coudre chez eux donc on s’est dit avec la ville d’Eaubonne, qui soutient la démarche, qu’on pouvait s’assurer une filière de fabrication de surblouses », ajoute la directrice adjointe.

 

Le parc des sports transformé en lieu de production

Pour participer, les couturiers et couturières volontaires doivent apporter leur matériel,  machine à coudre et ciseaux. L’hôpital fournit de son côté la matière première, des feuilles de stérilisation [un tissu utilisé dans les blocs opératoires, ndlr], et dispose de patrons des pièces à confectionner. Des masques chirurgicaux, des solutions hydroalcooliques, ainsi que des désinfectants pour le matériel des bénévoles seront également fournis par l’hôpital.

 

De son côté, la ville d’Eaubonne a mis à disposition le complexe sportif du Luat, situé non loin de l’hôpital. Des mesures de sécurité sanitaire y ont été prises. « Nous allons organiser un circuit de ‘marche en avant’, explique Pascale Hoang. C’est-à-dire qu’on ne revient jamais sur ses pas quand on rentre dans le processus de fabrication entre la découpe des feuilles, la mise à dispositions des pièces, la couture des pièces et l’assemblage final et le pliage et la livraison à hôpital ».

 

Les ateliers se feront en petits comités avec 20 personnes par demi journée. Une inscription préalable sur Internet est nécessaire. « On a eu énormément de demandes et donc pour être sûr de respecter les consignes barrière et un minimum de distanciation sociale, on ne peut pas prendre 80 personnes en même temps », explique la directrice adjointe.Pour assurer cette production, l’hôpital prévoit de nombreux ateliers dans les prochains jours. « Nous avons un calendrier avec des ateliers sur une semaine, il va du vendredi 10 avril jusqu’au vendredi 17, et puis un second calendrier allant jusqu’au 24 avril est prévu », conclut Pascale Hoang.