La période de confinement imposée pour lutter contre le coronavirus peut être difficile à vivre pour les personnes âgées. Tour d’horizon de quelques initiatives prises en leur faveur dans le département.

La prise de nouvelle par téléphone est un dispositif que les villes utilisent généralement en période de canicule et que bon nombre ont activé depuis le 17 mars dernier, début du confinement. C’est notamment le cas à Ecouen, Beauchamp, Magny-en-Vexin, ou encore Louvres. Pour cette dernière, l’objectif est de « renforcer au maximum les contacts avec les personnes les plus vulnérables », explique son maire (SE) Jean-Marie Fossier.

 

50 personnes appelées à Louvres

Pour prendre des nouvelles de ses seniors, la ville s’est donc appuyé sur le registre dont elle disposait déjà, mais également sur celui « des personnes inscrites au service de portage de repas à domicile », explique de son côté Jessica Roy, directrice du centre communale d’action social (CCAS) de la commune.

 

C’est donc ’une cinquantaine de personnes qui la municipalité contacte durant cette période de confinement. « On appelle deux fois par semaine pour savoir si tout va bien ou si ces personnes ont besoin d’aide », détaille la directrice. Cette dernière ajoute également qu’« une quinzaine de bénévoles se sont également manifestés pour faire des courses ou aller chercher des médicaments pour ces mêmes personnes âgées ».

 

À Cergy, la ville offre des paniers de courses

De son côté, Cergy a elle aussi relancé son dispositif de prise de nouvelle par téléphone, ce « dès le 16 mars », explique le maire (PS), Jean-Paul Jeandon. La ville annonce ainsi passer près de 1400 appels par semaine, pour « prendre de leurs nouvelles, identifier leurs besoins, les aiguiller et leur apporter de l’information si besoin ».

 

Une autre initiative a également été instaurée, la livraison gratuite de paniers contenant des produits de première nécessité (oeufs, yaourts, pain, pâtes, riz, conserves, etc). Depuis le début du confinement, « nous distribuons chaque semaine dix colis à des personnes seules », explique Jean-Paul Jeandon. Toutes présentent la particularité d’avoir « plus de 70 ans, pas de soutien familial, pas de transports et sont en incapacité de se déplacer ».

 

Un transport à la demande à Méry-sur-Oise

« Depuis quelques jours, notre minibus municipal n’est plus utilisé. Nous souhaitons donc proposer du transport à la demande à des gens qui ont besoin d’être véhiculés, comme les séniors », annonce Pierre-Edouard Eon, maire (DVD) de la ville. « On viendra les chercher à domicile, on les amènera sur le lieu de leur choix pour faire des courses par exemple ou aller chez le médecin et puis on reviendra les chercher pour le ramener chez elles lorsque ça sera terminé », détaille le maire qui ajoute qu’avec les élus du conseil municipal, il conduira le véhicule.

 

Ce dispositif gratuit, sera prochainement lancé  et fonctionnera sur réservation. « Normalement, ce véhicule est utilisé pour du transport collectif, mais là on va en faire un véhicule de transport individuel pour respecter les mesures sanitaires », rassure Pierre-Edouard Eon. Ce dernier ajoute également qu’« il sera demandé de se laver les mains à l’entrée, comme à la sortie du véhicule » avec du gel hydroalcoolique et que des autorisations dérogatoires de sortie pourront être fournies.

 

Des dessins pour une résidence senior à Louvres

À Louvres toujours, la résidence des jardins, [une résidence pour séniors autonomes, ndlr]a lancé un appel à envoyer par mail des dessins pour sa quarantaine de locataires. « Nos résidents sont en confinement depuis trois semaines, car nous avons anticipé les mesures. J’ai donc sollicité les familles et mon entourage pour que des dessins soient faits et ça a bien fonctionné. Puis j’ai transmis l’idée à la ville pour que d’autres gens nous envoient des photos dessins ou petits mots », explique Amandine Brossé, directrice de l’établissement.

 

Les créations sont ensuite affichées dans la résidence. « On a des dessins, des images humoristiques et quand nos résidents vont au jardin ou aux boîtes aux lettres, c’est vrai qu’ils sont content de les voir. Et pour nous, cette solidarité nous motive ! », se réjouit la directrice. Cette dernière estime avoir ainsi reçu plus de 150 oeuvres et assure n’avoir même pas pu encore tous les ouvrir faute d’une bonne connexion Internet.