Dans une étude menée durant la seconde semaine du confinement (du 25 au 31 mars), Bruitparif constate qu’un silence inhabituel a envahi l’Île-de-France et notamment sa zone urbaine dense.

Les mesures des 150 stations Bruitparif convergent : le niveau de bruit baisse dans la région. En cause, « la diminution drastique des trafics routier, aérien et même ferroviaire, l’arrêt des chantiers et la fermeture de nombreuses activités et lieux festifs (bars, restaurants et établissements diffusant des sons amplifiés) », explique l’organisme en charge de la mesure du bruit.

 

-6dB(A) pour l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle

Dans son étude Bruitparif relève qu’une importante réduction du bruit est à signaler du côté des aéroports franciliens, dont la trafic a été réduit de plus de 90%, conduisant d’ailleurs à la fermeture de celui d’Orly le 31 mars dernier.

 

« Le bruit lié au trafic aérien a disparu de part et d’autre du doublet sud de l’aéroport Paris-CDG qui ne compte désormais plus aucun mouvement [la piste est fermée depuis le 20 mars] ». La situation est « un peu moins drastique de part et d’autre du doublet Nord qui fonctionne encore », explique Bruitparif. L’organisme ajoute également que depuis « le 20 mars 2020, le nombre de survols décroît de manière progressive », conduisant à une baisse moyenne de -6,5 dB(A).

 

L’aéroport du Bourget, dédié aux vols d’affaires est lui aussi fortement touché par la réduction du trafic et donc du bruit. Avec « -80% du nombre de survols détectés », le bruit « baisse de l’ordre de 10 dB(A) », rapporte cette étude.

 

Moins de bruit aussi près des voies ferrées et chantiers 

« Une très nette baisse du bruit en lien avec la circulation ferroviaire est également observée du fait de la réduction importante des trafics », explique Bruitparif. Une tendance qui « s’est amplifiée au cours de la seconde semaine de confinement ». Les baisses s’établissent en moyenne à 6 et 7,2 décibels au cours de la seconde semaine de confinement, contre 4,5 et 4,7 décibels au cours de la première semaine.

 

Enfin, certains riverains des chantiers du Grand Paris Express, « peuvent également profiter du silence, jour comme nuit », explique l’étude qui rappelle leur arrêt s’est généralisée depuis le 18 mars 2020. Sur certains chantiers, la chute des décibels atteint 20 dB(A), selon Bruitparif.