Le début de cette semaine a été marqué par une amélioration de la qualité de l’air, selon Airparif. Une situation due à la baisse du trafic routier et aérien de ces derniers jours.

C’est une conséquence du confinement. Depuis sa mise en place mardi 16 mars, la qualité de l’air en région Île-de-France s’améliore, « de l’ordre de 20 à 30% » fait savoir Airparif, dans une étude menée entre le 16 et le 20 mars. Publiée mercredi 25 mars, elle met notamment en cause une « réduction des émissions de plus de 60% pour les oxydes d’azotes ».

 


Cartes de la pollution moyenne au dioxyde d’azote du 17 au 19 mars : avant le confinement, en situation de confinement. La dernière met en évidence la différence entre les deux périodes. Source : Airparif.

 

Du mieux aux abords des axes routiers

Cette amélioration de la qualité de l’air peut être encore plus importante le long des axes routiers, habituellement sources importantes de pollution. À partir du vendredi 20 mars, elle a pu y être réduite d’ « environ -80% à -90% par rapport à la situation moyenne », note Airparif.

 

« En 40 ans de mesure d’Airparif, cette situation n’est jamais arrivée de manière aussi importante et sur autant de stations », annonce l’organisme qui compare les niveaux de pollution sur ces stations « à ceux mesurés dans les parcs ».

 

Ce dernier relève également que la réduction de polluants est liée à la baisse du trafic aérien enregistrée ces derniers jours. Les plateformes de la région ont en effet vu leur trafic réduit de 90%. Une situation qui va d’ailleurs conduire à la fermeture temporairement d’Orly pour une centralisation des vols à Roissy – Charles de Gaulle à compter du 31 mars.

 

Des taux de particules fines toujours importants

L’amélioration de la qualité de l’air est tout de même à nuancer. Dans son rapport, Airparif estime que le confinement a eu « peu d’impact » sur la quantité de particules PM2,5 et PM10. Extrêmement fines, ces dernières peuvent pénétrer en profondeur dans les poumons, causer des inflammations, des maladies chroniques respiratoires, cardiovasculaires et des cancers.

 

Toujours selon ce rapport, cette situation est expliquée par les nombreuses sources de ces particules, allant du trafic routier, aux chantiers, les activités agricoles ou encore le chauffage. Et c’est justement ces deux derniers que pointe Airparif, qui estime que « la forte baisse du trafic n’a pas suffi à compenser l’augmentation du chauffage, avec du chauffage au bois certains soirs, et la contribution de l’agriculture qui est vraisemblablement restée identique ».