Avec une liste de plus qu’en 2014, Dominique Mariette, responsable départemental LO, se réjouit de « l’implantation du parti trotskiste » dans le département.

« Faire entendre le camp des travailleurs », c’est l’unique slogan porté par les huit listes LO déposées à Argenteuil, Bezons ou encore Eaubonne. Pour Dominique Mariette, la présence d’une liste supplémentaire dans le département par rapport à 2014, témoigne de « l’implantation géographique » du parti politique. L’enseignant retraité, lui-même candidat à Argenteuil pour la seconde fois après 2014 (3.12% au premier tour), souhaite surfer sur la vague de contestation nationale : « On voit bien qu’avec la mobilisation des Gilets Jaunes et la grève contre les retraites, quelque chose se passe dans le pays ». 

 

« C’est une élection nationale et les éditorialistes, eux-mêmes, ne parleront que des scores de chaque parti au soir des résultats », analyse ce dernier. Celui qui met en avant une soixantaine de candidatures LO en plus dans l’hexagone, dénonce des « problèmes similaires dans les villes populaires où l’on retrouve un affrontement de classes ». « Nous sommes les seuls à pouvoir changer les choses », affirme le responsable politique. 

 

Seuls contre tous

Dominique Mariette (LO), en train de manifester contre le projet Héloïse qui prévoit la construction de commerces, logements et loisirs en bord de Seine, se présente à Argenteuil.

Interrogé sur des possibilités d’alliances avec des partis de gauche, Dominique Mariette rétorque que son parti a fait le choix de ne faire aucun rapprochement dans les circonstances actuelles. Le parti ouvrier met d’ailleurs en avant sa singularité sur l’échiquier politique : « Contrairement à d’autres qui montent des listes d’union, de gauche comme de droite, nous assumons pleinement notre étiquette », se défend celui qui s’était présenté aux dernières législatives.

 

« Je n’ai pas entendu de candidats de gauche s’opposer à François Hollande. Au PCF, un de leurs ex-dirigeants a rejoint Emmanuel Macron [Robert Hue s’est rallié à lui lors des présidentielles, ndlr]. Quant au parti de Jean-Luc Mélenchon, malgré de nouvelles têtes et de nouvelles allures, il garde un vieux fond qui n’est pas le nôtre », conspue le numéro un local. 

 

Si en 2008, le parti de Nathalie Arthaud laissait une autoroute à Philippe Doucet (PS), alors candidat à Argenteuil, en ne présentant aucune liste face à lui, « c’était une exception liée à l’élection de Nicolas Sarkozy, un an plus tôt », déclare Dominique Mariette. La trêve a d’ailleurs été rompue en 2014 car « Philippe Doucet était le symbole de la loi El Khomri et de l’offensive menée sur les travailleurs par le président Hollande », justifie-t-il.  

 

À Herblay-sur-Seine, où LO avait recueilli 1,99% des voix en 2014, Juan Munoz se présentera face à Jean-François Dupland, soutenu par le PS, le PCF ou encore LFI. Ville communiste depuis plus de 100 ans, Bezons verra également quatre listes de gauche s’affronter dont celle menée par Michel Campagnac. Le parti n’exclut pas de rapprochements au second tour. 

 

La liste des candidats

 

Dominique MARIETTE à Argenteuil

Michel CAMPAGNAC à Bezons

Éric CASSAN à Cergy

Juan MUNOZ à Herblay

Christophe FLAUX à Jouy-le-Moutier

Philippe RENOU à Eaubonne

Françoise LHOMMEDET à Ermont

Patrick GAYRAUD à Louvres