Onze membres présumés d’un réseau de prostitution ont été arrêtés le 4 février dernier par les gendarmes. Implanté à Persan et Beaumont-sur-Oise depuis 2018, ce réseau aurait exploité pas moins de 45 femmes.

« Une organisation très structurée » ayant évolué vers « le proxénétisme à grande échelle ». C’est ainsi que les gendarmes décrivent le fonctionnement de ce réseau qu’ils viennent de démanteler après neuf mois d’une enquête menée conjointement avec l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH).

 

Un réseau national

Né vraisemblablement en 2018, ce réseau de proxénétisme implanté à Persan et Beaumont-sur-Oise aurait progressivement pris de l’ampleur à l’échelle de la région parisienne, avant de s’étendre « dans des villes de province telles que Tours, Bordeaux et Strasbourg » où le réseau « exerce son activité sur de courtes durées pour ne pas attirer l’attention », précise la gendarmerie.

 

Jusqu’à 25 femmes pouvaient être prostituées simultanément et avoir entre « 6 à 10 clients par jour » pour « une prestation moyenne de 100 euros ». Au total, pas moins de 45 femmes auraient ainsi été exploitées par ce réseau. Toutes présentant pour point commun d’être « vulnérables psychologiquement, âgées de 17 à 22 ans, déscolarisées ou sans diplôme, en rupture familiale et sociale, et principalement issues de quartiers défavorisés de la région parisienne », expliquent les gendarmes.

 

Onze suspects

À la suite des interpellations menées le 4 février dernier, sept personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire, et trois ont été placées sous contrôle judiciaire. Pour l’heure, la gendarmerie ne communique pas sur la situation du 11e individu. Agés de 24 à 39 ans, les suspects étaient déjà connus de la justice pour différentes infractions.