Prévu pour 2025, ce projet ferroviaire qui doit relier la Picardie à la plateforme aéroportuaire de Roissy suscite l’opposition de bon nombre d’élus locaux.

Nouvelle levée de boucliers contre la liaison Roissy/Picardie. Ce projet ferroviaire, entré en phase d’enquête publique se heurte à l’opposition d’un bon nombre d’élus val-d’oisiens. Après un avis défavorable de l’agglomération de Roissy Pays de France en 2018, ceux du département se sont également positionnés contre.

 

Pour rappel, il s’agit de créer 6,5 kilomètres de voie nouvelle entre Vémars et Marly-la-Ville pour permettre une interconnexion entre la ligne à grande vitesse au Nord-Est de Paris et la ligne existante Paris Gare du Nord-Creil-Amiens/Saint-Quentin. Objectif : permettre la circulation de TGV entre la Picardie et l’aéroport de Paris-CDG, puis l’Est et le Sud-Est de la France (Strasbourg, Lyon, Marseille…) d’ici 2025.

 

Un autre projet souhaité

« La réalisation prioritaire de la liaison ferroviaire Roissy-Picardie est problématique : les territoires picards seront mieux connectés au corridor aéroportuaire que le territoire val-d’oisien », pointent les élus.

 

À la place, ces derniers mettent en avant un autre projet : le barreau du Gonesse. Abandonné en juin 2018, il consistait a créer une liaison entre le RER B et D. « Ce projet avec un débranchement Nord aurait été beaucoup plus efficace. Il permettait aux Picards et aux Val-d’Oisiens d’accéder directement à la plateforme aéroportuaire », estime Anthony Arciero, conseiller départemental du canton de Goussainville.

 

 

Interrogations sur la desserte du Val-d’Oise

Dans sa version actuelle, le projet Roissy-Picardie prévoit la desserte de la gare de Survilliers-Fosses avec deux trains par heure de pointe et un train par heure creuse. Comme l’agglomération Roissy Pays de France, le conseil départemental s’inquiète du financement des travaux nécessaires à cette desserte. « Dans le projet actuel, cet arrêt n’est pas financé », dénonce Anthony Arciero, avant de surenchérir, « la tarification [pour les voyageurs de cette gare]n’est pas arrêtée. Il faut qu’elle soit au même tarif que celle du Passe Navigo ».

 

Impact négatif pour les Val-d’Oisiens

Les élus pointent également les possibles nuisances générées par la réalisation de cette nouvelle infrastructure. « Aucune protection acoustique n’est aujourd’hui proposée pour les communes de Vémars, Villeron, Fosses et Survilliers », limitrophe au tracé.

 

Des récentes études acoustiques doivent d’ailleurs être présentées prochainement. « Il est indispensable que les collectivités locales du territoire soient associées à la suite des études via un comité de suivi », réclame de département.