Un projet de transformation agricole conduira au rachat de plus de 40 hectares. L’Établissement public territorial (EPT), Boucle Nord de Seine, prévoit l’installation d’une quinzaine de maraîchers pour une agriculture 100 % bio. Les récoltes devraient servir au circuit court et fourniront les cantines scolaires, marchés et Amap.

Les Français sont de plus en plus nombreux à privilégier une alimentation saine et locale et l’intercommunalité en prend note. l’EPT a présenté en novembre son projet de transformation agricole de la Plaine d’Argenteuil, un territoire de 40,5 hectares où plus de 27 devraient être dédiés à une agriculture pérennisée. Bien que la plupart des terrains soient à l’abandon, le projet devrait conduire au rachat des terres agricoles restantes. L’intercommunalité en a dénombré 300, représentant environ 50 % de ce territoire qui s’étend de Cormeilles-en-Paraisis et la rue des Allobroges.

 

Une diversification de l’agriculture urbaine et le pari du bio

Plusieurs objectifs se cachent derrière ce vaste projet : la Boucle Nord de Seine souhaite mettre en place une agriculture urbaine innovante. Culture hors sol, en toiture, en façade, souterraine, aquaponie… Les modes de production seront variés mais la récolte, elle, sera entièrement bio. « Nous avons la chance de disposer de ces terres en friche depuis des décennies, vierges de tout pesticide et prêtes à redémarrer », raconte Georges Mothron, maire d’Argenteuil (LR).

 

Un système de coopérative devrait voir le jour sur une partie du territoire. « Nous attendons les résultats d’une étude pour estimer la part d’actions que pourront prendre d’autres villes mais je compte bien faire en sorte que la ville d’Argenteuil ait sa part du gâteau », poursuit-il.

 

« Il faudra du temps pour que certaines cultures prennent racine »

La commercialisation des récoltes se fera à l’échelle locale. D’ici trois ans lorsque le projet sera véritablement lancé, 1 000 tonnes de récoltes annuelles devraient permettre de fournir les cantines scolaires alentour, les marchés et les Amap (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). « Il faudra du temps pour que certaines cultures prennent racine et donnent quelque chose à récolter. Faire pousser des poireaux ou des figuiers, cela ne demande pas la même attention selon les espèces qu’on souhaite cultiver », explique le maire d’Argenteuil.

 

Autre projet : rendre le territoire aux habitants, 5,7 km de chemins seront revalorisés pour permettre aux habitants de se promener sur le secteur. Une couveuse doit également voir le jour et offrir la possibilité à de jeunes maraîchers de se former et s’installer sur la Plaine d’Argenteuil. Un appel à projets sera bientôt lancé pour attirer d’autres maraîchers expérimentés.