La saisie de la police des polices avait notamment été réclamée par l’avocat d’Ibrahima, jeune homme décédé dans un accident de moto.

Deux semaines après la mort d’Ibrahima Bah, 23 ans, dans un accident de moto survenu à Villiers-le-Bel, la police des polices (IGPN) vient d’être saisie annonce l’Agence France Presse ce lundi 21 octobre. Cette saisie avait notamment été réclamée par l’avocat du jeune homme, Me Yassine Bouzrou.

 

Flou autour des circonstances du drame

Pour rappel ce drame s’est déroulé le 6 octobre dernier à Villiers-le-Bel, dans des circonstances encore troubles. Selon les premiers témoignages, le jeune homme serait passé à proximité d’un équipage de police en train de procéder à une interpellation. « Un des fonctionnaires de police, par geste et par la voix, lui aurait fait signe de ralentir. Dans les circonstances que l’enquête devra déterminer, la moto et son conducteur chutaient, ce dernier percutait le poteau métallique d’un lampadaire », avait indiqué le procureur de Pontoise dans un communiqué diffusé le lendemain.

 

« Nous avons perdu beaucoup de temps. Il est temps que la vérité soit faite, que les caméras soient exploitées correctement, que les témoins soient entendus correctement, que les véhicules soient expertisées correctement », a réagit Me Yassine Bouzrou, avocat du jeune homme chez nos confrères de France info. Et ce dernier d’ajouter « nous avons perdu un temps précieux à cause de la non-saisie de l’IGPN ».

Mobilisation des proches de la victime

Dans les heures suivant le drame, près d’un millier de personnes s’étaient rassemblées dans la ville pour réclamer « la vérité » sur les circonstances de la mort d’Ibrahima. Une information judiciaire a quant à elle été ouverte le 9 octobre dernier.

 

Villiers-le-Bel avait déjà été bouleversé en 2007, par la mort de deux adolescents, Mouhsin et Laramy des suites d’une collision entre leur moto et une voiture de police. À la suite de ce drame, la ville avait été le théâtre d’émeutes et de violents affrontements avec les forces de l’ordre.