Les professeurs du secondaire réclament plus de moyens, après que certains ont fait valoir leur droit de retrait à cause de violences commises par des élèves, notamment à Taverny et Sarcelles.

« Ça ne va pas aller en s’améliorant » Mathieu Moreau, secrétaire départemental de la CGT Educ’action est pessimiste. Ces derniers jours, les établissements d’enseignement secondaire du Val-d’Oise sont le théâtre de vives tensions et de violences. À Osny, un professeur a été victime d’une prise de judo par un élève. À Taverny, un élève a frappé deux professeurs. Au lycée La Tourelle à Sarcelles, les élèves ont organisé un blocus, qui a dégénéré et provoqué des dégradations, en soutien à un de leurs camarades condamné à de la prison avec sursis pour violences à l’encontre d’un professeur.

 

Certains professeurs ont fait valoir leur droit de retrait. Ils dénoncent le manque de moyens humains et financiers alloués à ces établissements, dont certains étaient précédemment en zone d’éducation prioritaire (ZEP). « Les violences d’aujourd’hui ce sont les conséquences [de cette politique]que l’on finit par payer » s’indigne Mathieu Moreau.

 

Ce mercredi, le directeur académique, Hervé Cosnard est allé à la rencontre du personnel du lycée La Tourelle. Les professeurs ayant fait valoir leur droit de retrait, les cours n’ont pas encore repris. L’Académie de Versailles s’est engagée à travailler avec la région pour allouer plus de moyens. Cinq personnes, en service civique, devraient être recrutées pour assurer la surveillance des élèves.

 

Si les enseignants n’ont pas prévu d’actions pour le moment, ils demandent des moyens « à la hauteur des enjeux pour le Val-d’Oise ». De son côté, l’académie s’est rapproché du rectorat et du ministère de l’Education.