Deux groupes d’opposition se sont ligués lundi soir contre la majorité du conseil municipal. Ensemble, ils ont apporté des modifications au budget présenté par la majorité.

Le budget de la ville fait de nouveau parler de lui. Rejeté à deux reprises par le conseil municipal en avril dernier, il devait être modifié par la majorité avec l’ajout d’un emprunt… mais il n’en a rien été. Une motion portée par un groupe dissident de la majorité (porté par Corentin Le Fur), et celui de gauche (porté par Marie-José Beaulande) a été adoptée par 18 voix pour et 16 abstentions.

 

Ce revirement de situation intervient quelques jours après l’examen du budget de la ville par la chambre régionale des comptes (CRC). Cette dernière avait notamment décidé de réduire de 4,5 M€ les dépenses d’investissement et limiter « les crédits inscrits aux seules opérations déjà engagées ou ayant fait l’objet d’une délibération du conseil municipal », et « réduit de 5,2 M€ les prévisions de recettes d’investissement ».

 

« Il faut réduire les dépenses »

La majorité « nous a présenté une section d’investissement avec un emprunt prévisionnel de 3,4 M€, alors qu’on nous demandait d’être beaucoup plus modérés », explique le désormais ancien adjoint délégué aux finances, Corentin Le Fur. Et ce dernier d’ajouter « c’est comme si [le maire, ndlr]avait voulu neutraliser le passage de la chambre régional des comptes ».

 

Un constat également partagé par Marie-José Beaulande, conseillère municipale socialiste. « Le budget de la CRC à été un signal fort, en disant qu’il faut réduire les dépenses cette année. On ne peut pas dans la foulée multiplier par deux les investissements ». Il faut « faire des économies », « payer les factures et faire un minimum de travaux qui s’imposent », s’alarme également Jean Aubin, conseiller municipal du même groupe.

 

Un projet de parc en suspend

Avec ces modifications prévues par l’opposition municipale, le projet dit « du Castel », qui consiste en l’aménagement d’un parc de 2700 m2 et de voirie dont l’avenue Jean Jaurès est pour l’heure incertain.

 

Pour solder ce projet, celui du gymnase Georges Hébert et celui de l’avenue de l’Europe, « nous avions prévu un emprunt de 4,2 M€. […] Un montant qui est tout à fait logique et inférieur à celui présenté lors du rapport d’orientation budgétaire », se défend le maire (LR) Grégoire Dublineau. Et ce dernier d’ajouter « il y a les décisions municipales et puis il y a les réalités. Il y a des gens qui attendent cet espace vert ».

 

« Aujourd’hui la question n’est pas de se faire plaisir et lancer 50 projets en même temps, mais se concentrer sur ce qui est déjà en cours et assurer la bonne soutenabilité financière de ces projets », assure de son côté Corentin Le Fur.