Initié par le Conseil départemental, le Prix de l’égalité des chances a récompensé, le 21 juin dernier, sept Val-d’Oisiens. Une enveloppe totale de 35 000 euros leur a été versée. Ces sommes vont notamment leur permettre de réaliser des poursuites d’études à l’étranger.

Leurs parcours ont de quoi laisser admiratif. Sept jeunes val-d’oisiens se sont vus remettre des chèques allant de 4 000 à 6 500 euros par le Conseil départemental, dans le cadre de la 7è édition du Prix de l’égalité des chances. Points communs de ces jeunes : des origines modestes, un « parcours scolaire remarquable » et un « engagement citoyen fort ».

 

Un « soulagement » pour Pierre Amougou

Parmi les gagnants, Pierre Amougou. Âgé de 21 ans, il est originaire de Villiers-le-Bel, réside à Montmorency et a bénéficié d’un chèque de 6 500 euros. Après un bac ES obtenu avec mention très bien au lycée Jean-Jacques Rousseau (Montmorency), il a intégré plusieurs grandes écoles : le prestigieux lycée Henri IV à Paris, l’école des mines, puis l’université de Paris-Dauphine dans le cadre d’un cycle pluridisciplinaire.

 

Pour lui, recevoir ce prix est un « soulagement » qui va lui permettre de réaliser une année de « césure » au sein de l’université de Berkeley, en Californie, pour y suivre une formation sur l’entrepreneuriat. « Le coût de vie y est d’environ 12 000 euros, logement, transports, nourriture et frais de visas compris. Donc ce prix de 6 500 euros va me permettre de faire, en partie, face à ces coûts. D’autant que l’université de Berkeley m’offre, elle aussi, une bourse de 5 000 euros. Tout ça va me permettre de me concentrer sur mes études », se réjouit le Val-d’Oisien.

 

Se libérer d’« un poids financier » pour Anissa Sidhoum

Autre bénéficiaire de ce prix à hauteur de 6 500 euros : Anissa Sidhoum. Habitante d’Argenteuil, elle est âgée de 21 ans et diplômée d’un baccalauréat ES depuis 2015. Elle a réalisé un double cursus Lettre modernes et Sciences Sociales, entre Sciences Po Paris et l’université Paris IV, et achève un master Economics and Business, toujours au sein de Sciences Po Paris.

 

Elle va désormais effectuer une année de « césure », avec un semestre aux Pays-Bas pour suivre un Master of Art African Studies à la Leiden University, avant de réaliser un stage en Afrique du Sud. Ce prix « va surtout financer les frais de scolarité, le logement aux Pays-Bas et le vol aller-retour en Afrique du Sud. Sans [lui], cette année de césure n’était pas envisageable » et aurait constitué « un poids financier » qui aurait « repoussé d’un an [son]entrée sur le marché du travail », explique Anissa Sidhoum.

 

Grâce à eux, le Val-d’Oise « rayonne » à l’étranger

« Nous sommes fiers d’avoir, dans notre département, des jeunes engagés et persévérants qui démontrent une volonté de réussir, tout en s’engageant pour les autres », se réjouit Armand Payet, Conseiller départemental (DVD) en charge de l’égalité des chances. Avant d’ajouter qu’avec ce prix « la réussite valdoisienne s’exporte à travers nos jeunes lauréats et rayonne à l’étranger ».

 

Depuis son lancement en 2012,  ce sont près de 245 000 euros qui ont été alloués à 43 jeunes du Val-d’Oise au travers ce dispositif. Les candidatures à la prochaine édition du prix pourront être déposées entre fin janvier et début avril 2020. Trois conditions pour y participer : être Val-d’oisien, être âgé de 18 à 25 ans et disposer d’un quotient familial inférieur à 15 000 euros.