Alors que le projet de privatisation du groupe aéroport de Paris (ADP), gestionnaire des aéroports franciliens a été rejeté par le Sénat dans la nuit de mardi à mercredi, les sept départements d’Île-de-France montent au créneau.

Ils veulent se porter acquéreur. Après avoir votés des motions contre ce projet prévu par la loi PACTE (Parcours d’accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et d’État), les départements auraient décidé d’entrer au capital du gestionnaire aéroportuaire. Selon le quotidien Les Echos, un dossier de candidature pour entrer au capital des Aéroports de Paris a été déposé. À eux sept, ils se porteraient acquéreurs de 29,9 % des titres sur les 50,5 % que possède l’Etat.

 

« Nous pensons que laisser la gestion d’ADP à des opérateurs purement privés serait une erreur. Ce n’est pas une question idéologique, et aucun modèle de gestion des plateformes aéroportuaires ne s’impose comme allant de soi dans le monde », expliquait Marie-Christine Cavecchi, présidente du Conseil départemental du Val-d’Oise, il y a quelques semaines. Depuis, les départements semblent être passés à l’action. Toujours selon Les Echos, l’entrée surprise de l’Etat néerlandais dans le capital d’Air France a été l’élément déclencheur pour les présidents des Conseils départementaux qui souhaitent « pouvoir en toutes circonstances, peser sur les décisions en interne ».

 

Mais rien n’est joué. Les modalités de la cession des parts de l’État n’ont pas encore été fixées par la loi, et le texte qui a été retoqué par le Sénat doit maintenant repasser devant l’Assemblée nationale. Trois options sont sur la table selon l’AFP : « une vente à un seul acteur, une vente à des acteurs diversifiés ou une vente d’une partie seulement des actions de l’État ». L’investissement des départements d’Ile-de-France pour entrer au capital d’ADP se porterait à 3 milliards d’euros.