Le projet de complexe de commerces et de loisirs baptisé « Cap Héloïse » à Argenteuil avance. Deux enquêtes publiques se tiendront jusqu’au 30 mars prochain. Les opposants espèrent mobiliser un maximum d’habitants.

Les Argenteuillais vont pouvoir donner leur avis. L’une des deux enquêtes publiques autour du futur complexe « Cap Héloïse », porte sur son impact environnemental. L’autre concerne le déclassement du parking de la salle des fêtes Jean-Vilar et de son annexe la salle Pierre-Dux, sur lesquelles le projet doit voir le jour. La première enquête a commencé jeudi 28 février, la seconde est attendue à partir du 15 mars prochain. Toutes deux s’achèveront le 30 mars prochain.

 

Lancé en 2016 et porté par le groupe Fiminco, « Cap Héloïse », prévoit notamment la création d’un cinéma multiplexe (9 salles), d’une salle de spectacle (1 400 places assises), d’espaces commerciaux sur 15 000 m2, et d’environ 140 logements. L’ensemble d’une surface de 40 000 m2 doit voir le jour à la place de l’actuelle de la salle Jean-Vilar et Pierre-Dux, situées entre la Seine et le Boulevard Héloïse.

 

Ces procédures sont nécessaires à la réalisation du projet. À l’issue, le commissaire enquêteur rendra un avis. S’il est favorable, un permis de construire pourra être déposé, « d’ici fin d’année 2019, début 2020 » espère-t-on du côté de la mairie. Initialement prévu pour 2019, le projet n’a en revanche plus de date de livraison.

 

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Sur 40 000 m2, « Cap Héloïse » doit comprendre des commerces, des logements, un cinéma, une crèche, une salle de spectacle et des parkings.

 

Plusieurs recours déjà déposés

« Cap Héloïse » est source de discorde à Argenteuil. « L’objectif pour nous c’est de mobiliser les Argenteuillais, qu’ils s’approprient le projet car il doit modifier l’entrée de ville et l’accès aux berges de Seine. […] Il faut que les Argenteuillais s’y intéressent pour que le commissaire enquêteur tienne compte d’un maximum de remarques dans son rapport », estime Marie-Josée Cayzac, conseillère municipale d’opposition et membre du comité Jean-Vilar, opposé au projet.

 

Trois recours ont déjà été déposés contre le complexe. Le groupe Casino (situé dans le Centre Côté Seine à proximité du futur complexe) a déposé un recours contre le plan local d’urbanisme (PLU) de la ville. La procédure est toujours en cours. Le comité Jean-Vilar, qui ne souhaite pas voir la « salle des fêtes liquidée », a lui aussi déposé des recours. Un premier porte sur le PLU et a été rejeté par la justice, un second porte sur la vente du terrain au promoteur du projet. « Nous irons au bout de toutes les possibilités pour avoir un projet alternatif », fait savoir Marie-Josée Cayzac. « On contestera le permis de construire », martèle à son tour Dominique Mariette, cofondateur du comité.