Le Val-d’Oise fait partie des treize départements retenus pour expérimenter, à partir de juin prochain, le Service national universel (SNU). Cette phase de test concernera uniquement des volontaires de 16 ans.

Ce sont 2 000 à 3 000 jeunes qui participeront, dès juin prochain, à la phase de test du Service national universel (SNU) qui aura lieu dans treize départements « représentatifs de la diversité des territoires », dont le Val-d’Oise retenu pour l’Île-de-France. Cette première promotion sera uniquement constituée de volontaires représentatifs « de la jeunesse de chaque territoire » avec une part respective de jeunes lycéens, de décrocheurs ou d’apprentis, assurent les services de l’État. Ces derniers seront recrutés dans chaque département par le biais du rectorat, des centres de formation d’apprentis ou encore des missions locales.

 

À partir de juin prochain, ces jeunes volontaires participeront d’abord à un séjour de cohésion de quinze jours. Ils réaliseront par la suite leur mission d’intérêt général, d’une durée de quinze jours également, entre juillet 2019 et juin 2020.

 

Selon les services de l’État, le SNU a quatre objectifs : accroître la cohésion et la résilience de la nation en développant une culture de l’engagement, garantir un brassage social et territorial de l’ensemble d’une classe d’âge, renforcer l’orientation en amont et l’accompagnement des jeunes dans la construction de leurs parcours personnel et professionnel et valoriser les territoires, leur dynamique et leur patrimoine culturel.

 

« Le Service national universel répond à un constat sans appel : la jeunesse manque d’un moment de cohésion, de mixité, de cohésion sociale et territoriale, autour des valeurs de la République. (…) Ce moment doit aussi permettre de lever les freins à l’engagement. S’engager, c’est donner de son temps pour l’intérêt général. C’est aussi grandir, développer des compétences qui seront utiles pour s’insérer professionnellement », détaille le secrétaire d’État en charge de la mise en oeuvre du SNU, Gabriel Attal, par voie de communiqué de presse.

 

Salut au drapeau et hymne national

Pendant le séjour de cohésion, les jeunes seront hébergés dans des internats, des centres de vacances ou encore des bâtiments de l’armée. Ils seront répartis en « maisonnées » composées d’une dizaine de jeunes, « afin de renforcer la cohésion et la responsabilité collectives ». Ces quinze jours seront rythmés par des activités qui s’articuleront autour de sept thématiques (Citoyenneté et institutions nationales et européennes, Activités sportives et de cohésion, Développement durable et transition écologique…). Au cours de cette période, des bilans personnels seront également réalisés comme des bilans de santé ou des évaluations des apprentissages fondamentaux de la langue française.

 

« Une large place sera également accordée aux symboles de la République et de la nation », précisent les services de l’État, comme le salut au drapeau et le chant de l’hymne national. Viendra ensuite la mission d’intérêt général, d’une durée équivalente, que les jeunes pourront effectuer de différentes manières, en une fois ou de manière échelonnée en fonction de leur projet.

 

La date à laquelle le SNU pourrait devenir obligatoire n’a pas encore été arrêtée. Le président de la République et Gabriel Attal souhaiteraient voir le SNU effectif à l’horizon 2022/2024, selon un proche collaborateur du secrétaire d’État. En attendant, « le dispositif va monter en puissance pour atteindre à terme 800 000 jeunes engagés », assure-t-on. En attendant, le gouvernement a l’objectif que tous les départements soient en mesure d’accueillir des jeunes dès l’année prochaine.