Avec cet espace expérimental et temporaire, l’hôpital entend améliorer l’accueil de ses patients dans un contexte de saturation de son service d’urgences.

Pour répondre à l’arrivée de l’hiver et la recrudescence de pathologies comme la grippe ou la bronchiolite, l’hôpital Victor Dupouy d’Argenteuil annonce l’ouverture d’une consultation d’urgence délocalisée. Ouvert jusqu’en mars 2019, il doit permettre à l’hôpital d’accueillir les patients « non prioritaires venant pour une consultation simple ».

 

L’ouverture de cet espace ne change rien pour les patients. À leur arrivée aux urgences, « [ils]sont pris en charge par une infirmière d’accueil et d’orientation (IAO) ». Son objectif : déterminer à travers un interrogatoire « s’il s’agit d’une consultation simple qui ne nécessite pas de radio, ou d’examen de laboratoire », détaille-t-on du côté du centre hospitalier. Dans ce cas de figure, les patients sont alors dirigés vers un espace, situé à proximité des urgences. Une prise en charge du patient est alors effectuée par un urgentiste. Avec le CUD, l’hôpital espère accueillir une quarantaine de patients par jour, soit « 20 % des passages aux urgences relevant d’une consultation non programmée ».

 

Des urgences saturées

Construit en 2000, le bâtiment des urgences de l’hôpital voit passer près de 108 000 patients par an, alors qu’il n’a été conçu que pour 50 000. D’autant que depuis deux ans, le service affiche une progression des passages de +7 % par an, contre 3 % au niveau national. Un phénomène que l’hôpital explique par « les difficultés rencontrées par les patients [à] trouver des consultations de médecine générale sur le territoire ».

 

Cette consultation d’urgence délocalisée est ouverte à titre expérimental. « A terme le projet serait de trouver des médecins libéraux qui exerceraient cette fonction dans le but d’assurer sur le territoire de façon pérenne et transparente, un accès pour tous à des consultations non programmées » explique-t-on du côté de l’hôpital.

 

Par ailleurs, l’ouverture de cette filière ne doit pas être « une incitation donnée aux patients de se présenter aux urgences » et « le recours au médecin généraliste ou à d’autres dispositifs (SOS médecins, centres de santé) doit rester prioritaire », explique l’hôpital.