Les présidents des départements de la petite et grande couronne se félicitent d’avoir obtenu la réalisation de l’audit qu’ils réclamaient depuis plusieurs mois sur la gestion de la Société du Grand Paris.

Au mois d’avril dernier, deux mois après l’annonce du nouveau calendrier du métro automatique à l’horizon 2030 par l’Etat, ils réclamaient d’une même voix la réalisation d’un audit technique et financier du Grand Paris Express et de l’établissement public d’Etat qui en assure le pilotage. Les présidents des sept départements d’Ile-de-France se félicitent d’avoir obtenu gain de cause. Cet audit « doit permettre une information sincère et complète sur les comptes et le coût véritable du Grand Paris Express », expliquent les départements de la petite et de la grande couronne dans un communiqué de presse commun.

 

« La récente remise en cause de l’ouvrage d’interopérabilité à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), où près de 200 millions d’euros pourraient avoir été engloutis pour rien, prouve la nécessité de conduire un audit complet sur les pratiques de la SGP et sa santé financière », poursuivent-ils. Avant de conclure : « Au-delà de l’impact majeur du Grand Paris Express sur le quotidien des habitants franciliens, ce grand projet d’infrastructure est capital pour renforcer l’attractivité économique de l’Île-de-France et se conformer aux engagements pris par notre pays pour l’accueil des Jeux Olympiques de 2024 ».

 

Une partie de ligne 17 reportée

En février dernier, Edouard Philippe dévoilait, aux côtés de la ministre des transports Elisabeth Borne, le nouveau calendrier du Grand Paris Express, avec un fonctionnement annoncé à l’horizon 2030, entraînant le report de certaines lignes par rapport à l’échéancier initial. Parmi elles, la ligne 17, qui contient la seule gare valdoisienne du projet. Cette dernière qui devait rallier le Triangle de Gonesse d’ici 2024, est finalement prévue pour 2027. Le dernier tronçon jusqu’au Mesnil-Amelot, son terminus, devrait lui s’achever en 2030, comme initialement prévu.

 

Le report d’une partie de la ligne 17 a, de fait, repoussé la réalisation d’EuropaCity. Prévu à l’origine pour 2024 sur le Triangle de Gonesse, l’immense complexe de commerces et de loisirs doit être desservi par le Grand Paris Express.

 

La demande de cet audit intervient dans un contexte de tension entre les départements et l’Etat dû notamment aux baisses des dotations ou encore au projet de réforme du Grand Paris.