Depuis le 8 octobre, la direction des routes d’Île-de-France mène des travaux sur l’A115 qui consistent en la pose d’un revêtement phonique pour réduire les nuisances sonores. Une « avancée » pour les riverains qui réclament néanmoins toujours la mise en place d’un mur anti-bruit. 

Attention si vous avez l’habitude d’emprunter l’A115, depuis lundi 8 octobre, l’autoroute est fermée entre Sannois et Taverny, de 22h à 5h30, depuis l’A15 en provenance de Paris. Des travaux de rénovation des chaussées ont été engagés avec la pose d’un revêtement anti-bruit.

 

Les automobilistes doivent donc sortir de l’A15 et prendre soit la sortie n°2 en direction de Montmorency/Sarcelles/Sannois/Saint-Gratien ou continuer jusqu’à la sortie numéro 4a, direction Z.A. Porte du Parisis. Dans un second temps, c’est la même section de 2X2 voies, d’environ trois kilomètres et demi, dans le sens Province-Paris cette fois, qui sera fermée pour les mêmes raisons.

 

« En moyenne 75 000 véhicules circulent chaque jour de semaine sur l’autoroute A115 au niveau de Sannois, Franconville, Ermont, Le Plessis-Bouchard et Saint-Leu-la-Forêt. Ce trafic génère de fortes nuisances sonores pour de très nombreux riverains. La mise en œuvre d’un revêtement de chaussée d’un nouveau type est expérimentée pour réduire le bruit généré par les véhicules qui circulent sur l’autoroute. En divisant par trois « l’énergie sonore », ces nouveaux revêtements permettent de réduire très significativement le bruit perçu par les riverains. Ce revêtement constitue une première réponse technique au problème des nuisances sonores », explique-t-on du côté de la région Ile-de-France.

 

Les riverains plébiscitent un mur végétal en bambou

De son côté, le collectif Le PlesSilence qui se bat pour réduire les nuisances sonores depuis 2014, moment où l’A115 a été raccordée à la N184, voit ses travaux comme une « avancée » qui reste néanmoins insuffisante. Après avoir obtenu la baisse de la limitation de vitesse à 90km/h au lieu de 110 km/h, le collectif milite pour la pose d’un mur végétal en bambou. « En Hollande, une barrière végétale à base de bambous a été expérimentée et les résultats sont excellents. Les avantages sont nombreux, c’est écolo, ça ne peut pas être tagué et cela ne demande pas d’entretien, explique François Fèvre, porte-parole du collectif. Rien ne peut remplacer un mur anti-bruit qui nous ferait gagner 20 décibels contre 6 à 7 avec le revêtement anti-bruit ». Le collectif évalue à près de 3,5 M€ le montant de ce dispositif anti-bruit.

 

Les travaux doivent prendre fin le 19 octobre. Leur coût s’élève à 1 M€ financé à moitié par l’État et la région Ile-de-France.