Le département du Val-d’Oise s’associe à plusieurs associations d’élus de France qui appellent communément à un “puissant mouvement de décentralisation”.

Ensemble, elles dénoncent une « France qui se meurt » en raison d’une « ultra-centralisation parisienne ». Dans un appel commun lancé le 26 septembre depuis Marseille, l’assemblée des régions de France (ARF), l’association des départements de France (ADF) et l’association des maires de France (AMF) pointent une « prise de pouvoir et le mépris […] d’une technocratie enfermée dans ces certitudes et coupée [des]territoires ». Et de réclamer plus de « libertés locales » dans le cadre d’un « puissant mouvement de décentralisation ».

 

Défiance vis-à-vis de l’État

Cet appel intervient dans un contexte de défiance entre les collectivités et le gouvernement. Une situation liée notamment à un « transfert de charge de 11 Mds€ » vers les départements dans le cadre des « allocations individuelles et solidarité et les mineurs non accompagnés », rappellent les associations.

La mise en place du contrat entre l’État et les plus grandes collectivités afin d’encadrer l’évolution de leurs dépenses de fonctionnement est également une mesure qui a du mal à passer. Celle-ci a d’ailleurs été refusée en juin dernier par trois collectivités territoriales val-d’oisiennes dont le département. Gérard Seimbille, vice-président (LR-UVO) du Conseil départemental y voyait alors « une atteinte à l’autonomie des collectivités ». Un constat partagé par l’opposition socialiste. « Cela nuit à la relation entre les collectivités et l’État », a rappelé Jean-Pierre Muller, chef de file du groupe d’opposition lors de la dernière séance plénière.

 

L’adoption unanime de cet appel en tant que motion par le département du Val-d’Oise doit se traduire par son adhésion à une association nommée Territoires Unis. Lancée par l’ARF, ADF et AMF, celle-ci vise à défendre les collectivités et leur souhait de décentralisation. Le premier acte de ce soulèvement pourrait être l’organisation prochaine des « états généraux de la décentralisation ».