Quatre mois et demi après l’affaissement du viaduc de l’A15 entre Argenteuil et Gennevilliers, le Conseil départemental du Val-d’Oise réclame de l’Etat une gestion prioritaire du dossier et plus de transparence.

Dans sa motion votée le vendredi 28 septembre lors de la séance plénière, le Conseil départemental du Val-d’Oise réclame à la Direction des routes un « suivi régulier », une « information transparente sur les modalités de circulation et le calendrier du chantier » ainsi qu’une « coopération » avec les communes limitrophes impactées par les travaux.

 

Plusieurs actions pour « favoriser et faciliter les déplacements » sont également réclamées comme la gratuité de l’autoroute A14, une mesure déjà formulée au lendemain de l’affaissement de l’édifice. Pour l’heure cette demande effectuée auprès du gouvernement serait toujours sans réponse. Sollicité par les élus sur le sujet, le préfet du Val-d’Oise Jean-Yves Latournerie estime la réclamation « difficile à mettre en place » car nécessitant « une discrimination des véhicules valdoisiens au péage ».

 

Les élus départementaux souhaitent également « des mesures structurantes ». Parmi elles, l’interconnexion entre le Transilien H et les lignes 14, 15, 16 et 17 du Grand Paris Express ainsi que le prolongement du tramway 11 jusqu’à Sartrouville en passant par Argenteuil.

 

Relégation de territoire

Parallèlement à ces réclamations, le Conseil départemental a lancé une pétition dans le cadre du Collectif de défense des riverains et des usagers du viaduc qu’il a initié en juin dernier. Pour l’heure, elle compte plus de 1100 soutiens.

 

Endommagé suite à l’effondrement d’un mur de soutènement depuis mi-mai 2018, le viaduc de Gennevilliers sur l’A15, ne dispose plus que de deux voies de circulation en direction de Paris au lieu de quatre. Selon les récentes annonces de la Direction de routes d’Île-de-France (DiRIF), la situation ne devrait pas revenir à la normale avant mi-mars 2019.

 

Une situation qui engendre depuis d’importants embouteillages sur l’autoroute, dans les villes à proximité et qui se répercute sur les « commandes et sur les relations avec leurs clients et fournisseurs » des entreprises du Val-d’Oise, affirment les élus départementaux. De quoi entraîner un sentiment de « relégation de territoire », selon les mots de la motion votée à l’unanimité par les élus de l’assemblée départementale.