Après une semaine de grève, les cours ont repris au collège Jean-Jacques Rousseau d’Argenteuil. L’équipe pédagogique gréviste se félicite d’avoir obtenu « certaines avancées » mais réclame toujours un poste de CPE supplémentaire.

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Une partie de l’équipe pédagogique du collège Jean-Jacques Rousseau d’Argenteuil, en grève toute la semaine dernière, réclame notamment un CPE supplémentaire et un assistant d’éducation (AED).

La grève a pris fin mais la mobilisation continue, affirment les enseignants en grève la semaine dernière pour dénoncer un manque de moyens ainsi que la surcharge de leur établissement. « La situation n’est toujours pas réglée », lance conjointement Marie Kerouedan, professeure d’EPS avec une collègue enseignante de français.

 

Si l’équipe pédagogique gréviste (près de la moitié de l’effectif total) semble satisfaite d’avoir obtenu « certaines avancées », après des rencontres successives la semaine dernière à l’inspection académique puis au conseil départemental, elle regrette de ne pas avoir obtenu le poste de CPE (Conseiller principal d’éducation) réclamé. Doté de deux CPE dont un stagiaire l’année dernière, l’établissement qui atteint, selon les enseignants, un effectif de 617 élèves, se retrouve cette année avec un seul CPE.

 

Reçus jeudi dernier à l’inspection académique, les enseignants et les parents d’élèves mobilisés, avaient par la suite décidé de s’adresser directement au rectorat, en charge notamment des affectations de CPE. Rassemblés ce mercredi à Versailles, espérant pouvoir être reçus, ils n’ont finalement pas pu rencontrer de représentant. « Le rectorat n’attribue pas de CPE stagiaire plus de trois années de suite », explique-t-on du côté de l’inspection académique. Les enseignants affirment que les parents d’élèves « sont prêts à prendre le relai » pour obtenir ce poste supplémentaire.

 

Un demi-poste d’AED obtenu

Les enseignants réclamaient également un demi-poste d’Assistant d’éducation (AED), c’est-à-dire de surveillant. Ce demi-poste, selon eux, leur avait été promis au moins de juillet dernier. « L’inspection académique a paré à l’urgence en offrant [ce]demi-poste d’AED supplémentaire ». L’inspection académique, elle, se défend de ne pas avoir tenu sa promesse « Le demi-poste avait déjà été donné et pouvait être pourvu », affirme Marie-Ange Tomi, directrice académique adjointe. Par ailleurs, un deuxième principal adjoint a été affecté à l’année dans l’établissement. « Si cette réponse semble contenter l’inspection, elle demeure incohérente considérant la demande clairement réitérée », regrettent les enseignants.

 

Parmi leurs revendications, le personnel pédagogique réclamait également plus de moyens matériels. « Le conseil départemental semble avoir pris la mesure des besoins et s’est engagé à répondre aux revendications concernant le matériel », se réjouit l’équipe pédagogique. Celle-ci réclamait notamment que des salles de permanence soient transformées en salle de classe pour pallier la hausse du nombre d’élèves et la mise à disposition d’un bus supplémentaire pour acheminer les élèves aux cours obligatoires de piscine.