Après la fermeture à la circulation du viaduc autoroutier entre Argenteuil et Gennevilliers en raison d’un affaissement intervenu mardi, le département et des élus valdoisiens LR mettent en cause l’Etat et demandent des mesures immédiates.

« Je compte sur l’Etat pour nous apporter une totale transparence sur les causes de cet effondrement », fait savoir la présidente (LR-UVO) du département, Marie-Christine Cavecchi, dans un communiqué de presse. Dans celui-ci, l’élue pointe « plusieurs conséquences […] induites » par cette fermeture qui engendre selon elle une « désorganisation » des transports par bus, des « complications au niveau du ramassage des déchets ». Elle évoque également  une éventuelle « dégradation » des activités des services d’urgences.

 

Il faut des « mesures immédiates »

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Le viaduc de l’A15, ce mercredi matin

Dans son communiqué de presse, la présidente du département réclame la mise en place de plusieurs mesures pour pallier la fermeture du pont qui devrait durer « plusieurs jours », selon la direction interdépartementale des routes d’Île-de-France (Dirif). « Il faut examiner la possibilité du basculement de deux voies Province-Paris sur l’Axe Paris-Province », demande l’élue.

 

Alors que l’État, par l’intermédiaire de la Dirif, encourage les automobilistes à se reporter sur les transports en commun, qui connaissent d’importantes perturbations depuis début avril suite à la grève intermittente des cheminots, Marie-Christine Cavecchi demande à l’État une « intervention appuyée auprès de la SNCF pour soulager les effets de la grève ». Cette dernière réclame également « que l’Etat prenne en charge la gratuité du péage de l’autoroute A14 qui, avec l’A1 à l’Est, permettrait de créer une desserte à l’Ouest du département ». Une proposition qui a également été relayée par le sénateur et conseiller départemental (LR), Arnaud Bazin, sur son compte Twitter.

 

Un « préoccupant désengagement de l’État »

 

Car l’affaissement du pont de l’A15 entre le Val d’Oise et les Hauts-de-Seine, n’a pas tardé à faire réagir de nombreux internautes dont certains élus du département. Sur son compte Twitter, le Conseiller départemental (LR-UVO) du Val d’Oise, Alexandre Pueyo voit dans cet événement une illustration d’un « préoccupant désengagement de l’État ». D’autres comme Sébastien Meurant, sénateur (LR) du Val d’Oise soulignent les « manques terribles d’infrastructures » dans le Val d’Oise  et dénoncent son  « enclavement ».

 

Déplorant le « chaos » engendré par la fermeture du viaduc sur les routes, la députée (LREM) Fiona Lazaar, estime qu’il est nécessaire « de développer de nouvelles solutions de mobilité en Île-de-France pour une métropole du Grand Paris à la hauteur des enjeux ». Une mesure, évoquée, hier, en séance au Sénat par la ministre des Transports Elisabeth Borne alors que le sénateur Arnaud Bazin, demandait un bouclage de l’A104 (Francilienne) entre Méry-sur-Oise et Orgeval. Un projet qualifié de « priorité secondaire », par la ministre. Cette dernière estime qu’il est nécessaire d’ « optimiser le réseau existant et favoriser le report des usagers sur les transports collectifs », notamment au regard des « contraintes budgétaires » et des 3 Mds d’€ nécessaires à ce projet.