Le Conseil départemental du Val d’Oise a adopté un nouveau schéma destiné à la prise en charge des personnes en situation de handicap pour la période 2018-2022. Objectif affiché : offrir un meilleur service aux personnes en situation de handicap et réduire les délais de traitement des dossiers alors que le nombre de demandes a fortement augmenté.

 « Il part de la naissance et va jusqu’à la personne vieillissante, donc on s’inscrit dans le cycle de la vie pour répondre au mieux aux usagers », explique Emilie Ivandeckics, conseillère départementale (LR-UVO) et présidente de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du Val d’Oise. Adopté par le Conseil départemental lors de sa séance de mars 2018 avec une enveloppe de 140 M d’€, ce nouveau schéma inclut les enfants de moins de 20 ans dont la scolarisation et l’accompagnement relèvent pourtant de la compétence de l’éducation nationale et l’agence régionale de santé (ARS). Un choix qui devrait permettre de « fluidifier les transitions qui interviennent au cours de la vie », assure l’élue départementale et ainsi offrir un meilleur service aux personnes en situation de handicap.

 

L’autre objectif recherché de ce plan pour la période 2018-2022 est dé réduire les délais de traitement des dossiers de demande d’aide déposés à la MDPH. Celui-ci est actuellement en moyenne de six mois.

 

« L’État, les villes doivent aussi prendre leur part »

En sept ans, la MDPH du Val d’Oise a connu une forte hausse du nombre de bénéficiaires d’aides. De 52 470 en 2008, il est passé à 81 322 en 2015, soit une hausse de 55 %. Une évolution qui s’explique notamment par un changement de mentalité, selon Emilie Ivandeckics. « Avant on n’en parlait pas, on cachait son enfant handicapé, quand on avait un handicap on avait honte d’en parler, aujourd’hui le fait de libérer la parole explique l’augmentation des demandes d’aides de 8 % au sein de notre MDPH ».

 

Si une « prise de conscience est là », les enjeux à venir sont également importants. « Il y a encore beaucoup de choses à faire, notamment au niveau des enfants », ajoute l’élue. Car la prise en charge reste partagée. « L’État, par l’éducation nationale par exemple, et les villes doivent aussi prendre leur part », insiste Marie-Christine Cavecchi, présidente LR-UVO du Conseil départemental du Val d’Oise.