Dans le Val d’Oise, depuis la rentrée 2017, 111 classes de CP classées REP+ bénéficient d’un dédoublement, avec 12 élèves. Un dispositif qui doit être élargi aux écoles REP à la rentrée 2018. À Montigny-lès-Cormeilles, l’école Paul Cézanne ne fait pas partie de celles qui en bénéficieront. La ville a lancé une pétition et interpelle Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation Nationale.

« Les enfants qui sont scolarisés à l’école Paul Cézanne viennent du même quartier prioritaire que ceux de l’école Van Gogh [classée REP, ndlr] […]. Ne pas dédoubler ses classes est une hérésie administrative et technocratique » s’agace Jean-Noël Carpentier, maire (MdP) de Montigny-lès-Cormeilles.

 

Dans ce sens, l’élu a adressé un courrier à l’inspecteur de l’Éducation Nationale afin d’obtenir deux postes d’enseignants supplémentaires et faire passer son école de deux classes de 24 à 4 classes de 12 élèves. Une demande refusée en raison du critère d’éligibilité à la mesure : le statut du collège de rattachement de l’école. Rattachée à l’établissement Camille Claudel, non classé REP, l’école ne peut pas profiter des classes à effectif réduit. Une situation qui ne devrait pas évoluer avant la reconsidération du réseau d’éducation prioritaire prévue en 2019. Dans sa réponse au maire, le directeur académique, Hervé Cosnard, explique que l’école Paul Cézanne devra se limiter à son « statut d’école dite « Isolée » » qui lui offre des moyens d’encadrement supplémentaires.

 

Sans surprise, cette réponse ne satisfait pas le maire de Montigny-lès-Cormeilles. Celui-ci a donc lancé une pétition vendredi 4 avril et a écrit au ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, le 25 avril dernier. Une réclamation qui à ce jour est restée sans réponse.