Alors qu’un projet d’arrêté ministériel, visant à interdire aux aéronefs les plus bruyants de décoller et d’atterrir la nuit à l’aéroport de Nantes-Atlantique, devrait rentrer en vigueur le 31 mars 2019, l’association Advocnar réclame la même mesure pour celui de Roissy Charles de Gaulle.

Y aurait-il « deux poids, deux mesures » ? « Les Franciliens seraient-ils des citoyens de seconde zone ? » C’est en tout cas les questions que se pose l’Association de défense du Val d’Oise contre les nuisances aériennes (Advocnar), après avoir eu connaissance d’un projet d’arrêté ministériel, actuellement soumis à consultation publique. Parmi les trois principales mesures prévues, figure l’interdiction des vols d’aéronefs les plus bruyants sur l’aéroport de Nantes-Atlantique, entre 23h et 6h.

 

Alors que les dispositions de cet arrêté devraient être effectives le 31 mars 2019, l’Advocnar réclame un arrêté similaire pour l’aéroport Roissy Charles de Gaulle par soucis « d’équité pour tous les citoyens survolés », précise Françoise Brochot, présidente de l’association. « L’Etat se préoccupe  d’un aéroport où il y a une dizaine de vols par nuit mais pas de Roissy, pourtant champion d’Europe des vols de nuit avec en moyenne 150 mouvements d’avions entre 22h et 6h chaque nuit, ni même d’Orly, s’agace Françoise Brochot. On nous répète sans arrêt qu’il est impossible d’interrompre le trafic aérien la nuit, commençons par le rendre le plus silencieux possible. »

 

L’association souhaite une interdiction plus longue des vols d’avions les plus bruyants, entre 22h et 6h, afin de respecter les « 8 heures de sommeil consécutives », « normes définies par l’Organisation Mondiale de la Santé et confirmées par les instances européennes ».

 

L’Advocnar affirme avoir interpellé par voie de courrier le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, ainsi qu’Elisabeth Borne, ministre des Transports.