La ville de Magny-en-Vexin vient d’entériner une hausse des impôts locaux de 6%. Il s’agit de la seconde hausse depuis 2016. Une décision « nécessaire » pour faire face à une « situation serrée » selon l’équipe municipale.

« La situation de la ville est particulièrement seine », insiste Jean-Pierre Muller. Souhaitant faire taire les critiques de l’opposition, le maire (DVG) de Magny-en-Vexin avance une capacité d’autofinancement supérieur à 15 %, une dette en baisse et des budgets excédentaires. Pour autant, les magnytois vont connaître une augmentation des impôts locaux de 6 % (taxe d’habitation, taxe foncière sur le bâtis et taxe foncière sur le non bâtis). Il s’agit de la deuxième hausse depuis 2016 où les habitants avaient déjà dû s’acquitter de 4,5% supplémentaires. Une décision adoptée lors de la séance du Conseil municipal du 10 avril 2018. Grâce à elle, la ville espère encaisser en 2018, 200 000 € environ. Une somme que la majorité estime nécessaire pour absorber une partie des pertes liées aux baisses de dotations d’État (-626 406 € depuis 2013).

Contexte délicat

Si la baisse des dotations inquiète, d’autres éléments font planer des incertitudes sur les finances de la ville. La majorité municipale pointe du doigt le déficit de la Zone d’activités économiques (ZAE) de la Demi-Lune. Proche de 1,2 M€, Magny-en-Vexin souhaite le voir supporter par sa communauté de commune Vexin Val de Seine (CCVVS), avec qui elle est ouvertement en conflit. « Notre avocat considère que la CCVVS doit assumer ce déficit pour la simple et bonne raison que c’est bien la CCVVS qui percevra, durablement, les recettes fiscales émanent de la zone », avance Jean-Pierre Muller. La ville envisage un recours en justice dans ce sens mais assure également avoir provisionné pour absorber ce déficit dans le cas où la justice lui donnerait tort.