Deux mois après que l’Etat a fixé le nouveau calendrier du métro automatique à l’horizon 2030, les présidents des départements de la petite et grande couronne ne décolèrent pas. Ils demandent la réalisation d’un audit technique et financier du Grand Paris Express et de l’établissement public d’Etat qui en assure le pilotage.

La pilule ne passe pas. Dans un nouveau communiqué de presse commun, les présidents des départements la Seine-et-Marne, des Yvelines, de l’Essonne, des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne ainsi que du Val d’Oise (représenté par la présidente LR Marie-Christine Cavecchi), continuent d’exprimer leur colère à l’encontre de l’Etat. « En bouleversant, sans aucune concertation avec les élus ni avec la population, le calendrier de réalisation du Grand Paris Express, et en passant sous silence les causes réelles de cette décision, l’Etat a rompu brutalement l’équilibre de gouvernance et la relation de confiance qui avaient, jusqu’ici, permis l’avancement du projet », peut-on lire.

 

Ces derniers sollicitent la tenue d’une séance exceptionnelle du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris, pour débattre des nouvelles orientations du Grand Paris Express et procéder au lancement d’un audit technique et financier du métro automatique ainsi que de l’établissement public d’Etat qui en assure le pilotage. « Une expertise complète, menée par un prestataire indépendant, permettra de faire toute la lumière sur les raisons qui ont poussé l’Etat à revoir le calendrier du Grand Paris Express, mais que ce dernier refuse de nous transmettre », clament-ils.

 

Une partie de ligne 17 reportée

En février dernier, Edouard Philippe dévoilait, aux côtés de la ministre des transports Elisabeth Borne, le nouveau calendrier du Grand Paris Express, avec un fonctionnement annoncé à l’horizon 2030, entraînant le report de certaines lignes par rapport à l’échéancier initial. Parmi elles, la ligne 17, qui contient la seule gare valdoisienne du projet. Cette dernière qui devait rallier le Triangle de Gonesse d’ici 2024, est finalement prévue pour 2027. Le dernier tronçon jusqu’au Mesnil-Amelot, son terminus, devrait lui s’achever en 2030, comme initialement prévu.

 

Le report d’une partie de la ligne 17 a, de fait, repoussé la réalisation d’EuropaCity. Prévu à l’origine pour 2024 sur le Triangle de Gonesse, l’immense complexe de commerces et de loisirs doit être desservi par le Grand Paris Express.