Détenteur de 50,6 % du capital du groupe ADP (Aéroport de Paris), le gouvernement souhaite céder ses parts. Objectif : financer son fonds pour l’innovation de rupture, destiné à financer les innovations technologiques. Une décision critiquée par la région Île-de-France et les départements franciliens.

Le gouvernement a annoncé son souhait de céder les parts qu’il possède dans le groupe Aéroport de Paris (ADP), gestionnaire de 23 aéroports dans le monde, dont les plateformes franciliennes de Roissy-Charles de Gaulle, Paris-Le Bourget et Orly. Cette opération s’inscrit dans un ensemble de cessions dans plusieurs sociétés : FDJ (Française des jeux), EDF ainsi que Engie (ex GDF-Suez). L’objectif du gouvernement : financer le fonds pour l’innovation de rupture, annoncé en janvier dernier, d’une enveloppe de 10 milliards d’euros.

Une décision sans concertation selon les élus

Dans un communiqué de presse commun, le conseil régional d’Île-de-France et les sept Présidents des Conseils départementaux franciliens, dénoncent une décision « sans concertation » d’ « aliénation du patrimoine national » qui « rappelle la vente des réseaux autoroutiers« . Ces collectivités territoriales demandent à être associées au processus de désengagement afin de conserver « une dimension publique importante au contrôle de ces infrastructures« . Elles réclament par ailleurs que les dividendes du futur actionnaire d’ADP soient « affectés au financement des transports public en Île-de-France » .