Du 8 mars au 5 avril, le Festival de Tréteaux fera son retour pour une douzième édition. Au programme, 33 représentations pour tous les publics.

Entretien avec Jean Bonnet, metteur en scène de la compagnie Théâtre en Stock, organisatrice de l’évènement :

 

VOnews : Le public connait peu le théâtre de Tréteaux, voulez-vous nous en parler ?

Jean Bonnet : À l’origine, le théâtre de Tréteaux est né au Moyen Âge, avec des planches sur des tonneaux ou des tréteaux pour créer un espace de jeu. Mais il ne s’agit pas aujourd’hui nécessairement d’un théâtre de plein air. L’idée, c’est de pouvoir mettre en place un espace de jeu rendu vivant grâce aux comédiens. Créer ce festival, c’était faire connaître le théâtre de tréteaux, car c’est un genre qui m’a convaincu en tant que metteur en scène. Tous les spectacles que je développe sont conçus dans ce style. Le dénominateur commun de ce festival est la proximité avec le public, mais également la comédie et l’humour. Cette année, nous avons invité six compagnies en plus de la nôtre. Nous voulons travailler sur la transversalité des publics.

 

Pour cette édition, vous innovez avec un one man show…

Nous programmons Jean-Baptiste Mazoyer, un jeune qui monte. Nous avons vu son spectacle à Paris. Il nous a séduits, car il a une capacité à improviser, ce qui est rare. Le public est pour lui une matière à réagir. Il est également bruiteur. Il y aura aussi « La fabuleuse histoire de Monsieur Batichon », un seul en scène, que nous avons découvert à Avignon. Il s’agit d’un professeur qui arrive dans une classe un peu « chahutante » de banlieue. Il essaie d’enseigner l’histoire du Moyen Âge en intéressant les élèves. Il considère les personnes du public comme étant les étudiants.

 

Le festival fait également la part belle au jeune public…

Nous programmons beaucoup de spectacles pour enfants. L’un des principaux sera « Alice au pays des merveilles ». Il s’agit d’une pièce que nous avons vue à Avignon également qui est basée sur l’humour. Nous allons aussi proposer un théâtre-débat devant des classes de collège autour des conduites à risque. Même s’il n’est pas ouvert au public, nous avons tenu à l’inscrire au programme du festival, car l’idée d’amener le théâtre là où il n’est pas nous semblait intéressant. Le projet est d’occasionner un débat avec les élèves, suite à la pièce.

 

Votre compagnie proposera ses spectacles ?

Il y aura des créations de Théâtre en Stock avec la reprise des « Précieuses ridicules », de L’École des femmes avec une nouvelle jeune équipe, ainsi que tous nos spectacles enfants. Cette année, nous présentons une oeuvre baptisée « La Légende des 4 Fils Aymon ». C’est un spectacle fondé sur la légende des quatre fils Aymon, née à l’époque de Charlemagne. La particularité est que l’on joue sur tréteaux. Des belles enluminures seront projetées en complément. Au total, nous allons mettre en scène sept spectacles et un théâtre débat.