Rassemblés devant l’Hôtel de ville d’Argenteuil à l’occasion du conseil municipal, les agents de la fonction publique territoriale ont manifesté à l’appel de l’intersyndicale. Ils s’opposent aux modifications du système de primes, souhaitées par la majorité LR municipale.

« Je suis enceinte, je n’aurai pas la prime », « Je suis hospitalisé, je n’aurai pas la prime, merci Dr Mothron », voici les slogans que l’on pouvait lire sur les affiches accrochées ce mardi soir devant l’Hôtel de ville d’Argenteuil. En cause, une mobilisation des agents de la fonction publique territoriale doublement mécontents. Ces derniers s’opposent d’abord à l’intégration d’une prime communale dans le nouveau régime indemnitaire de la fonction publique d’Etat (RIFSEEP). Pour eux, la prime communale instaurée dans les années 70 ne peut entrer dans le RIFSEEP, du fait de son ancienneté. Cette situation créerait une situation qu’ils jugent illégale. Après quelques dizaines de minutes passées sur le parvis de l’Hôtel de ville, les agents présents sont entrés dans la salle du conseil municipal et ont remis une pétition.

 

Une prime annuelle de 500 € contre l’absentéisme jugée injuste

L’autre mesure jugée « injuste » par les syndicats (CFDT-CGT-FSU), concerne l’instauration d’une prime annuelle de 500 €, actée mardi soir. Avec un coût estimé à 400 000 € par an, l’objectif de la ville est de s’attaquer à l’absentéisme. Lors du conseil municipal, Georges Mothron a défendu sa mesure soulignant qu’il s’agissait « d’une prime supplémentaire ». « Elle sera dégressive [de 25% ndlr]en fonction du nombre de jours d’absence durant l’année civile précédente : hors congés, absence pour formation professionnelle et autorisation spéciale d’absence. Les agents qui auront été présents et qui auront assumé le report des charges de travail seront gratifiés« , a ajouté le maire LR. Ses détracteurs, qui la qualifient de « prime à l’assiduité« , craignent de la voir réduite en cas de congé maladie ou de congé maternité par exemple.