Dans un communiqué, Sébastien Meurant, sénateur LR, fait part de son scepticisme face à la volonté de réduire la vitesse à 80 km/h sur les routes nationales qui ne disposent pas de séparation centrale. Il assure qu’il va « interpeller le gouvernement très rapidement pour qu’il précise ses intentions ».

L’élu pointe ainsi « beaucoup d’inconvénients pour un résultat qui n’a pas été prouvé ». Parmi eux, la nécessité de changer les panneaux de signalisation de vitesse pour un coût élevé. « L’investissement pourrait être consacré à des mesures de prévention mais aussi au nettoyage des autoroutes qui, pour l’Ile-de-France que nous connaissons le mieux, sont une honte et surtout un danger permanent pour les utilisateurs », estime-t-il. S’appuyant sur les limitations en vigueur dans plusieurs pays européens, Sébastien Meurant estime également que « les chiffres n’ont pas prouvé que cette mesure avait une incidence sur le nombre de morts sur la route ». Et d’ajouter : « Paradoxalement, en 2012, la vitesse moyenne relevée avait augmenté de 8% alors que le nombre de morts avait baissé… »

Parmi ses autres arguments, le sénateur pointe en outre l’ouverture des contrôles de vitesse à des sociétés privées. Une corrélation avec l’abaissement de la vitesse qui « ne peut que renforcer le sentiment de prendre les automobilistes pour des vaches à lait », selon l’ancien maire de Saint-Leu-la-Forêt.

 

Enfin, Sébastien Meurant s’interroge sur les résultats de l’expérimentation menée pendant 2 ans par le gouvernement, sans que les résultats soient rendus publics. « Il m’apparaît prématuré et surtout inefficace de proposer un abaissement de 10km/h sur l’ensemble des routes nationales sans séparation centrale », assure-t-il.