L’Assemblée Nationale a voté un amendement permettant à l’État de financer à hauteur d’1,7 milliard d’euros la construction de la ligne CDG express entre Paris et l’aéroport de Roissy. De quoi faire réagir Jean-Pierre Blazy, maire de Gonesse, qui craint une remise en cause d’autres investissements en faveur des transports.

CDG ExpressDans un communiqué, l’élu rappelle que « lors du vote en 2016 de la loi portant sur la création du CDG express, le gouvernement avait alors assuré que le projet ne dépendrait pas de fonds publics et ne remettrait pas en cause les investissements prévus pour la modernisation du RER B et la réalisation du Grand Paris Express ». A l’heure où le calendrier de la réalisation de la ligne 17 du Grand Paris Express est plus que jamais menacé, l’ancien député y voit un nouveau signe d’un possible report du projet après les Jeux Olympiques de 2024.

 

Jean-Pierre Blazy rappelle également que « le CDG express qui reliera l’aéroport de Roissy à la Gare de l’Est ne permettra en aucun cas de desservir les sites olympiques ». Il déplore donc que « le nouveau gouvernement trahisse le vote effectué y a un an seulement et sacrifie les transports du quotidien ». Et d’ajouter : « Les banlieues sont depuis trop longtemps privées d’infrastructures de transports et le Ministre de l’Économie fait le choix d’une ligne coupée du territoire dont le prix du billet (qui s’élèvera à 25 euros) empêchera son utilisation par les franciliens ».

 

Jugeant que les emplois francs proposés par le Président de la République pour la banlieue seront « insuffisants » et que « la priorité devrait être la réalisation de l’ensemble du réseau de métro automatique promis par les deux précédents Présidents de la République », il appelle donc le gouvernement à « renoncer à financer un projet déconnecté des besoins des habitants et de confirmer la réalisation de la ligne 17 du Grand Paris Express qui permettra le désenclavement des quartiers populaires ».

 

Charles-de-Gaulle Express (CDG Express) doit permettre de relier Gare de l’Est et l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en vingt minutes à l’horizon 2023.