Répondant à la baisse des aides personnelles au logement (APL) prévue dans le cadre du projet de loi de finances 2018, AB-Habitat et Val Parisis Habitat ont décidé de se mobiliser. Les deux bailleurs ont voté chacun une motion pour demander au gouvernement de revenir sur la mesure.

ab-habitatDu côté d’AB-Habitat, qui gère plus de 10 800 logements sur les communes d’Argenteuil et de Bezons, on s’inquiète. « Sur notre territoire AB-Habitat, c’est 46% des familles concernés », précise l’office HLM. Pour son conseil d’administration, il est hors de question de supporter cette baisse en diminuant les loyers. « C’est un cadeau empoisonné fait aux ménages bénéficiaires de l’APL ou non, aux bailleurs et à l’ensemble des locataires car c’est autant d’argent qui ne sera pas investi pour la réhabilitation des bâtiments, la qualité du service aux locataires ou le maintien de personnel de proximité comme les gardiens », assure l’organisme. Et d’ajouter : « Pour AB-Habitat, ce sont environ 2 à 4 millions d’euros qui manqueront pour rénover des logements, assurer la présence d’un gardien ou l’entretien des espaces verts ».

 

Même inquiétude du côté de Val Parisis Habitat. Le bailleur, qui gère un parc de 2 055 logements monte également au créneau. Selon lui, « la politique de diminution d’aide à la personne et de baisse concomitante des loyers d’environ 60 euros imposée de manière autoritaire aux bailleurs sociaux va impacter de manière significative la situation financière de l’OPH et va inéluctablement contribuer à freiner sa politique d’investissements en logements neufs, en réhabilitation, entretien et optimisation énergétique du parc existant dont les locataires seront les premières victimes ». Pour Val Parisis Habitat, qui a également adopté une motion, « la baisse des recettes est de plus de 500 000 euros se traduisant par une dégradation de l’autofinancement de 42% ».

 

Du côté de Val d’Oise Habitat, le Conseil d’Administration a pris une délibération à l’unanimité, estimant que si le gouvernement maintient ses mesures, l’Office « ne sera plus en mesure d’assurer l’entretien et le développement de son patrimoine ». VOH a également participé à l’action commune des Offices publics de l’Habitat en fermant ses portes le 17 octobre dernier.