Antoine Savignat (LR) et Denise Cornet (FN), candidats sur la 1ère circonscription du Val d’Oise lors des dernières législatives, ont décidé de déposer un recours contre l’élection d’Isabelle Muller-Quoy, élue député de La République en marche. Tous deux souhaitent faire invalider l’élection en raison de la possible inéligibilité de Michel Alexeef, suppléant de la candidate [voir article].

Isabelle Muller-QuoyComme attendu, le Conseil constitutionnel devra se pencher sur l’élection d’Isabelle Muller-Quoy (LREM) sur la première circonscription du Val d’Oise lors des législatives. Antoine Savignat et Denise Cornet, deux des adversaires de la candidate d’Emmanuel Macron ont en effet déposé deux recours devant le Conseil Constitutionnel. La raison, la présence de Michel Alexeef aux côtés de la candidate. Problème, celui-ci n’est autre que l’ancien président du conseil des Prud’hommes. Une fonction, qu’il a occupé au cours de l’année 2016, incompatible avec l’article 132 du code électoral, qui stipule que « sont inéligibles en France dans toute circonscription comprise en tout ou partie dans le ressort dans lequel ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins d’un an à la date du scrutin les titulaires des fonctions de présidents des tribunaux de commerce et les présidents des conseils de prud’hommes ».

« Je lui reproche d’avoir trompé les électeurs », Antoine Savignat

Un texte sur lequel comptent bien s’appuyer les deux candidats battus pour obtenir un nouveau scrutin. S’il n’écarte pas la bonne foi de sa rivale, qui assurait avant le premier tour avoir appris trop tard l’ancienne fonction de Michel Alexeef, Antoine Savignat n’a en revanche guère apprécié l’obstination de la candidate LREM à se maintenir, en connaissance de cause. « Je lui reproche d’avoir trompé les électeurs », assure ainsi le candidat LR, qui croit en l’issue positive de son recours. « Si l’on avait été face à un recours avec une interprétation possible, j’aurais pu comprendre son choix, assure-t-il. Mais dans ce cas, le texte est clair, il n’y a pas débat ».

 

Denise Cornet attend également beaucoup de ce recours. « Je pense que l’inégibilité sera reconnue », assure-t-elle. Celle qui a terminé à la troisième place lors du premier tour avec 15.3% des suffrages fait tout de même part de sa déception d’avoir été éliminée dès le premier tour. « Même si j’ai obtenu un bon score, je suis frustrée car j’aurais voulu aller au second tour », assure-t-elle. La candidate frontiste aurait même souhaité déposer un recours dès le premier tour. « Mais cela était impossible tant que la candidature était validée par la préfecture », se désole-t-elle. La représentante du FN espère donc faire mieux en cas de nouveau scrutin.

 

Contactée, Isabelle Muller-Quoy n’a pour l’heure pas donné suite.