Ce samedi 10 juin à 15h, le Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri organise un rassemblement devant l’hôtel de ville d’Argenteuil. Un hommage à ce retraité algérien, décédé suite à son contrôle par la police le 9 juin 2009.

PhotoAliZiri.jpgHuit ans après la mort d’Ali Ziri à Argenteuil, ses proches ne désarment pas. Il se réuniront une nouvelle fois ce week-end pour un hommage sur le lieu même de l’interpellation du sexagénaire, décédé peu après son contrôle par la police le 9 juin 2009. Il est alors 20h30 quand trois policiers arrêtent une voiture près du croisement des boulevards Jeanne-d’Arc et Léon-Feix. A bord, le conducteur, Arezki K., un Algérien de 61 ans, et son ami Ali Ziri, 69 ans, également Algérien, assis sur le siège avant du véhicule. Alcoolisés, ils sont interpellés.

 

C’est à ce moment que la situation aurait dérapé. Le conducteur expliquera avoir été violenté par les forces de l’ordre lors de son transfert au poste. Ali Ziri, lui, décèdera. Selon ses proches, une technique interdite, dite de « pliage », aurait été utilisée par les fonctionnaires, causant la mort du retraité par asphyxie. Si la première autopsie fera état de problèmes cardiaques, une contre expertise mettra en évidence des traces d’hématomes sur le corps du défunt. La justice conclura cependant que « les policiers n’ont fait usage que de la force strictement nécessaire ». En février 2016, malgré l’acharnement de la famille, la Cour de cassation validera finalement le non-lieu prononcé par la Cour de Rennes en décembre 2014, mettant fin à 6 ans de procédures.

 

Aujourd’hui, le collectif espère toujours se faire entendre. « L’affaire est actuellement devant la cour européenne des droits de l’homme, dont nous attendons qu’elle condamne la France pour l’utilisation par les policiers d’une technique d’immobilisation létale, le pliage, théoriquement interdite depuis 2003 », assure-t-il. Samedi, ses membres recevront notamment le soutien d’Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré, décédé à Beaumont-sur-Oise en juillet 2016, suite à son interpellation par les gendarmes.