Une épopée familiale et poétique. Les retrouvailles d’une famille éclatée dans la maison familiale à l’occasion du décès de parents : les enjeux affectifs, financiers, les blessures révélées… les 19 et 20 mai au Théâtre 95.

19 mai - Par-les-villages-21-
L’occasion de découvrir Peter Handke, dramaturge autrichien de premier plan, dans une pièce dont la thématique est universellement partagée, sous le regard de Jean-Baptiste Delcourt, qui avait précédemment assisté Joël Dragutin à la mise en scène d’En héritage.

 

Passer par les villages pour parler de la violence d’un monde confus où nous échappe ce qui peut nous rendre heureux ainsi que nos moyens de lutter. C’est à la fois une confrontation et une réconciliation entre deux mondes qui est en marche. Le texte permet d’ouvrir une porte, de retrouver une pensée singulière pour ne pas se perdre trop vite. Ce texte est une guerre après les guerres et possède une puissante symbolique, qui nous dit l’urgence de vivre, de désirer, de comprendre, de tolérer, de dire et d’aimer, avant qu’il ne soit trop tard.

 

De Peter Handke
Mise en scène de Jean-Baptiste Delcourt

Compagnie F.A.C.T.

avec Angèle Baux, Jeanne Dailler, Aurélien Labruyère, Taila Onraedt, Anne-Marie Loop, Pablo Stella
assistante à la mise en scène Nina Lombardo
lumière Samuel Ponceblanc
création sonore et plastique Matthieu Delcourt
production F.A.C.T.
coproduction compagnie Hamadryade, Théâtre 95, Théâtre Océan Nord, Probedones d’Abaigt
Par les villages est publié aux éditions Gallimard.
Par les villages se déroule dans le cadre de retrouvailles entre frères et soeurs, au moment de l’héritage et du partage de la maison familiale alors que les parents viennent de mourir. Gregor, qui est l’aîné, parti depuis de nombreuses années, s’est établi en ville où il est devenu écrivain. Ses frères et soeurs sont restés au village et mènent une vie tout autre. Son frère Hans devenu ouvrier lui demande de renoncer à la maison pour que leur soeur Sophie puisse y rester et ouvrir un commerce. Ce sont les derniers jours d’un chantier dans un village de montagne. Les ouvriers Hanz, Ignaz, Albin et l’Intendante racontent leur histoire : ils font surgir par leurs paroles, cet autre monde auquel nous ne prêtons pas attention. Sophie retrouve Gregor et lui fait part de ses aspirations et de ses rêves. Son frère aîné, qu’elle a autrefois aimé d’amour véritable, ne la comprend plus et essaie de la faire renoncer à ce projet qui pour lui n’est que vanité. La vieille femme sait tout de la disparition de ce monde ancien qui est en train de mourir. Nova nous rattrape au bord du précipice à la clôture de la tragédie antique. Dans un grand monologue, elle fait l’éloge de la vie réelle, à laquelle on ne prête aucune attention et qui se révèle dans toute sa puissance. Les mots reprennent de leur force et nous dévoilent un large champ poétique.

 

Au théâtre, dans ses essais, ses romans, Peter Handke a construit une oeuvre qui fait de lui l’un des principaux auteurs contemporains de langue allemande.
Dramaturge dont les pièces ont été montées par les plus prestigieux metteurs en scène, dernièrement Alain Françon avec Toujours la tempête (2015), très proche de Wim Wenders, il a signé les scénarios de plusieurs de ses films et notamment L’Angoisse du gardien de but au moment du penalty, Faux mouvement et Les Ailes du désir. Il réalisera lui-même l’adaptation de l’une de ses pièces pour le cinéma La Femme gauchère (1978).