Afin de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, les enseignants au lycée Evariste Galois de Beaumont-sur-Oise ont entamé un mouvement de grève ce mardi 21 mars. Ils pointent particulièrement « la fermeture d’une classe de Première STMG qui entraînera fatalement la fermeture d’une classe de terminale STMG l’année suivante ».

A la rentrée prochaine, l’Inspection académique prévoit de fermer une classe de Première STMG au lycée Evariste Galois de Beaumont-sur-Oise.
Ce mardi matin, une trentaine de professeurs du lycée Evariste Galois, à Beaumont-sur-Oise, ont décidé de suivre le mouvement. Les grévistes s’inquiètent du manque de moyens pour la rentrée à venir. « Nous allons accueillir 150 nouveaux élèves de plus à la rentrée septembre 2017, sans aucun moyen supplémentaire », arguent-ils. Les professeurs réclament ainsi le maintien des deux classes de Première STMG, alors que l’Inspection académique prévoit d’en fermer une à la rentrée prochaine. Ils militent également pour la création d’une nouvelle classe de Première Générale, « avec des moyens suffisants pour faire cours dans de bonnes conditions ». Leurs craintes, que les élèves soient obligés de se rendre dans un autre lycée pour suivre la filière technologique, mais également de voir les classes se remplir encore un peu plus. « A ce stade, nous accueillons 35 élèves par classe, assurent les grévistes. Il pourrait y en avoir 37 à la rentrée. » Les professeurs demandent également l’octroi de moyens supplémentaires pour la Vie Scolaire de l’établissement. « Nous souhaitons obtenir un CPE supplémentaire et des assistants d’éducation », précisent-ils. Objectif, faire face à l’afflux de nouveaux élèves. Pour se faire entendre, les enseignants ont rencontré ce mardi les maires de plusieurs communes alentours, où vivent une partie des 1200 élèves du lycée Evariste Galois. Le 10 mars, une délégation a rencontré l’inspection académique, sans obtenir la satisfaction de ses différentes demandes.
Du côté de l’Inspection Académique, on estime que l’établissement de Beaumont-sur-Oise est suffisamment bien doté. « Le lycée dispose des moyens correspondant à sa typologie et à son nombre d’élèves au regard des prévisions », précise Marie-Ange Tomi, directrice académique adjointe des services de l’éducation nationale. Cette dernière justifie également la fermeture de l’une des classes de Première STMG par le nombre trop importants d’élèves orientés en filière technologique. « Le lycée Evariste Galois accueille trop d’élèves en filière technologique par rapport aux établissement similaires », assure Marie-Ange Tomi. Et d’ajouter : « Nous compensons par l’ouverture d’une classe de 1ère ES ». L’objectif est de rééquilibrer les effectifs en filière technologique pour être plus proche de la moyenne des établissements semblables de l’académie de Versailles.
Votre avis
nous intéresse
1 commentaire
Se connecter avec
Par contre Mme Tomi n’a pas bien du comprendre nos revendications… On n’est pas contre la création d’une 3e classe de ES et donc par conséquent effectivement affecter davantage d’élèves en voie générale qu’en voie technologique. Mais par contre il faut qu’elle nous explique comment avec 9 divisions de Seconde à 33 et un passage en Première GT de droit, on fait 8 classes de Première… Il nous faut une classe de plus, et donc ne pas supprimer une Première STMG où par ailleurs nous sommes en train de préparer un projet visant à la revalorisation de la filière dans le but d’en faire une filière d’excellence, avec ouverture à l’international et au monde de l’entreprise… De nombreux élèves demandent la filière STMG, on l’impose de moins en moins ! On l’a encore vu aux conseils de classe du 2e trimestre où les élèves formulent des voeux sur lesquels on émet simplement un avis, ils sont déjà très nombreux à avoir demandé STMG ! Certains de ces élèves motivés par une filière qui a de la valeur (très nombreux débouchés, y compris des Classes Prépas qui mènent aux Ecoles de Commerces au même titre que les filières générales) devront, si la fermeture d’une Première STMG était confirmée, changer d’établissement, et dans un territoire mal desservi et en bout de ligne, ce n’est pas maximiser leur chance de réussite.
La solution que nous souhaitons : 2 classes de S, 1 classe de L, 3 classes de ES, 2 classes de STMG, 1 classe de ST2S. Des classes moins chargées dans un contexte socialement en difficulté (malgré la classification que nous impose le rectorat qui a décidé que les gens à Persan, Beaumont, Nointel, Mours, Bruyères et Bernes étaient soudainement moins défavorisés), où les derniers évènements laissent planer une tension sur l’établissement (nous avons eu de nombreux conseils de discipline pour des faits de violence, bien plus que l’année dernière), et dans un environnement géographique isolé. C’est un impératif pour favoriser la réussite des élèves, en STMG, en ES, ou dans les autres filières.