Après 4 ans d’absence, Cocoon a dévoilé son 3e opus « Welcome home » en 2016. Désormais en solo, Mark Daumail fera voyager le public de l’Observatoire de Cergy le 18 mars avec ses mélodies mêlant folk, pop et soul.

COCOON_549-NB-V2-®Yann_OrhanVotre dernier album est né dans un contexte particulier ?

Mon premier enfant était malade à la naissance. J’ai amené ma guitare à l’hôpital pour détendre l’atmosphère. En jouant, j’ai commencé à trouver des débuts de mélodies et de chansons, qui furent le point de départ du disque. Une fois rentré, je l’ai terminé en studio de manière très naturelle. J’adore les albums qui ont un thème central. Ici, il est question de la paternité, d’héritage, de famille au sens large.

 

Il s’agit d’un opus très intime…    Vous présentez un opus vraiment intime…

Absolument, Cocoon est un projet dans lequel je me livre toujours énormément. Je n’invente rien. C’est vraiment moi à des moments de ma vie. Tous mes albums sont personnels, même si dans celui-ci, j’ai vieilli et je sais mieux dire les choses en musique. Je le fais plus frontalement, alors qu’avant j’utilisais plus de métaphores. Cet album est plus positif que le précédent.

 

À l’instar de votre clip « I can’t wait », votre univers est marqué par l’enfance…

Cocoon est un projet qui fait référence à l’enfance. C’est un sujet qui me fascine, même si pour le prochain opus j’aimerais m’en éloigner. Pour le clip, je voulais garder des dessins. L’artwork du disque est conçu à partir de peinture à l’huile, dans un style enfantin. Nous avons animé ces illustrations dans le clip « I can’t wait ». Je trouve que cela correspond bien au son de l’album.

Cocoon n’est désormais plus un duo, cela change-t-il quelque chose ?

Dans les albums précédents, je composais déjà tous les morceaux, mais la musique était axée sur les deux voix fille-garçon, la mienne et celle de Morgane. Elle a décidé de ne pas prendre part à ce projet, j’ai donc cette fois choisi de donner davantage de place aux musiciens. S’il s’agissait d’une mauvaise nouvelle au départ, j’en ai profité pour en faire quelque chose de positif. On peut retrouver beaucoup de nouveaux corps d’instruments. Maintenant il y a une chorale, un orchestre de cordes. Et pour la première fois, j’ai voulu chanter avec un homme.

Vous avez enregistré aux États-Unis, retrouvera-t-on les mêmes musiciens sur scène ?

Cela revenait trop cher de faire venir de les faire venir tous. J’ai donc organisé un casting en France, qui fut assez long. Comme tout le monde chante dans le disque, je cherchais des gens à la fois excellents à leur instrument et très bons vocalement. Je voulais surtout conserver le côté féminin dans Cocoon. J’ai ainsi cherché des filles, moins nombreuses que les garçons dans le domaine de la musique. J’en ai découvert deux géniales, ainsi que deux artistes de Bordeaux, où je vis désormais. Nous sommes finalement cinq sur scène. Pour moi, c’est la meilleure formule que Cocoon ait connue. Ce côté où chacun chante permet beaucoup de possibilités.