Découverte du compositeur Béla Bartók et de l’histoire culturelle et artistique hongroise, jusqu’au 30 avril au Conservatoire à Rayonnement Régional.

01 avril - Bartok_0

Béla Bartók (1881 – 1945), compositeur et pianiste hongrois du début du XXe siècle est considéré comme l’un des précurseurs de l’ethnomusicologie. Il a réalisé des travaux importants autour de la musique folklorique hongroise et d’Europe de l’Est.

Béla Bartók naît en 1881 dans une petite ville de Transylvanie où son père dirige une école agricole. Ses parents sont tous deux musiciens amateurs. Son enfance est marquée par la maladie, et jusqu’à l’âge de six ans, il vit isolé des autres enfants. Très tôt, il est attiré par la musique, aidé par sa mère qui lui joue du piano et lui donne ses premiers cours à l’âge de cinq ans. À dix-sept ans, il est admis au Conservatoire de Vienne, mais choisit finalement de poursuivre ses études à Budapest.

Élèves de Zoltán Kodály, ils travaillent ensemble à partir de 1905 sur l’étude et la transcription de la musique populaire traditionnelle. Bartók compose ses premières grandes œuvres caractérisées par une inspiration folklorique doublée d’une recherche musicale savante. Travailleur insatiable, il mène tout au long de sa vie une triple carrière et se produit au cours de nombreuses tournées à travers l’Europe, la Russie, les États-Unis et jusqu’au Caire où il étudie les mélodies arabes. Il atteint le sommet de son art avec des œuvres comme Le Château de Barbe-Bleue (1911), Le Mandarin merveilleux (1918-19) ou sa Musique pour cordes, percussions et célesta (1936).

Son angoisse face à la montée du nazisme et à l’horreur de la guerre le pousse à l’exil. Malgré son profond attachement à la Hongrie, il va s’établir avec Ditta aux États-Unis, New York où il fait connaissance de Yehudi Menuhin et Benny Goodman, en 1940, mais il supporte difficilement l’exil. Ces années sont marquées par l’infortune et la maladie. Il continue pourtant à composer et poursuit son travail d’ethnomusicologue jusqu’à ses derniers jours. Victime d’une leucémie, il meurt à New York le 26 septembre 1945, en pleine gloire.