Au lendemain de l’élection de Benoît Hamon, le Parti Socialiste prône le rassemblement. Mais dans le Val d’Oise, si certains élus affirment vouloir respecter les règles, d’autres affichent déjà leur distance avec le candidat socialiste à l’élection présidentielle.

Doucet

Philippe Doucet, député PS de la 5e circonscription du Val d’Oise, porte-parole de Manuel Valls pendant la campagne de la primaire de la gauche.

Si l’élection de Benoît Hamon « n’est pas une surprise » pour le porte-parole  de Manuel Valls, Philippe Doucet, le député d’Argenteuil, se félicite de la remontée du score de l’ancien Premier ministre entre les deux tours : « avec le soutien de Montebourg, je n’étais pas certain qu’il dépasse 40%« . Concernant l’après-primaire, Philippe Doucet affirme vouloir « respecter les règles« , mais attend tout de même de connaître le projet présidentiel de Benoît Hamon. Et de se demander si le député des Yvelines aura la capacité de rassembler : « Benoît Hamon ne doit pas faire la même erreur que François Fillon. Il faut qu’il soit capable d’élargir son dispositif. Il doit trouver la voie du rassemblement pour avoir une chance de gagner. »

 

« Il ne faut pas se tromper d’adversaire », Nicolas Bougeard

Le conseiller départemental socialiste Nicolas Bougeard avait également soutenu l’ancien Premier ministre. Mais après la défaite de Manuel Valls, l’élu d’Argenteuil sera « légitimiste. » « Sans hésitation, je me rangerai derrière le candidat désigné par la primaire. Je milite depuis 20 ans au PS, j’en connais les soubresauts. » Nicolas Bougeard soutiendra donc le candidat Hamon : « On a une campagne présidentielle à mener et il ne faut pas se tromper d’adversaire : la droite et l’extrême droite. » Pour ceux qui seraient tentés de rejoindre Macron, le conseiller départemental leur demande « d’y réfléchir à deux fois.« 

 

« Ce que propose Benoît Hamon n’est pas crédible », Jean-Pierre Müller

« Je vais m’effacer et on ne me verra pas dans les meetings aux côtés de Benoît Hamon » lâche Jean-Pierre Müller, le maire de Magny-en-Vexin et surtout… ami de 30 ans de Manuel Valls. Le président du groupe socialiste au Conseil départemental ne se voit pas défendre un programme auquel il ne croit pas, « notamment sur le revenu universel ou la légalisation du cannabis« . « Ce qu’il propose n’est pas crédible et ne répond pas aux attentes des Français. » Tenté par Macron ? « Surtout pas ! » clame l’élu du Vexin. « Je n’aime pas cette façon de faire de la politique. Je pense que le moment venu, chacun verra qui est Emmanuel Macron. C’est un opportuniste et les plus cruels diront que c’est un imposteur« .