Les imprévisibles Chiens de Navarre déboulent sur le plateau avec un spectacle créé en 2012, du 24 au 26 janvier à L’apostrophe – Théâtre des Louvrais.

@ Philippe Lebruman

@ Philippe Lebruman

Autour de la table, représentants d’associations et adjoints à la mairie d’une petite ville organisent une fête culturelle… Mais c’est sans compter l’esprit « sale gosse » de ce collectif qui préfère l’agitation et la profusion de paroles au silence, la colère à la résignation, le danger au confort. Explorant la frontière ténue entre rire et violence, ils ne savent jamais vraiment sur quel pied danser. Dans Nous avons les Machines, ils épinglent sans ciller la réunionite aiguë, la vacuité du langage de la communication et la bonne conscience naïve de l’engagement humanitaire, transformant le plateau en apocalypse joyeuse et sanguinolente.

 

Ce collectif fondé en 2005 autour du metteur en scène Jean-Christophe Meurisse n’en finit plus de combler les salles et d’y faire souffler ses bourrasques d’insolence et de folie déjantée. Rien ne peut arrêter cette bande de comédiens, et surtout pas les conventions ! Cultivant l’intranquillité, ils fondent leur travail sur l’improvisation et passent la banalité de nos quotidiens au crible de la dérision.

 

 

« Il n’y a pas « d’œuvre dramatique préexistante »  à nos créations théâtrales. Au commencement de l’écriture, il n’y a pas de texte. Les acteurs sont à l’origine de l’écriture. Autonomes et disponibles à tous les présents sur scène. Je propose toujours un thème aux acteurs avant le début des répétitions. Deux ou trois pages avec des situations comme point de départ. Mais aussi des didascalies, des idées de scénographie, une liste d’accessoires, des extraits de textes, de poèmes, des paroles de chansons, des photos, quelquefois des dialogues (rarement écrits pour être interprétés, mais pour s’en inspirer)… Ces quelques feuillets que j’appelle le terrain vague permettront d’éveiller ou de préciser l’imaginaire de chacun, en amont des improvisations.
Dès le premier jour, nous commençons directement sur le plateau par des improvisations. De toutes durées. C’est le début d’un long chantier. Celui d’une autre forme d’écriture détachée de la couronne textuelle des mots. Celui des acteurs, de l’espace et du vide. Toutes ces répétitions donneront champ à l’improvisation sur canevas pendant les représentations. » Jean-Christophe Meurisse

 

Dans le cadre de Périphérique, Festival des Arts mêlés 13ème

 

Les Chiens de Navarre

Mise en scène Jean-Christophe Meurisse

Avec Caroline Binder, Céline Fuhrer, Robert Hatisi, Manu Laskar, Thomas Scimeca, Anne-Elodie Sorlin, Maxence Tual, Jean-Luc Vincent

Création lumière Vincent Millet

Régie générale et lumière Stéphane Lebaleur

Création et régie son Isabelle Fuchs

Régie plateau Yvon Julou puis Julie Leprou

© Hervé Véronèse