Puisant aux sources d’anciennes légendes slaves et nordiques où la fatalité survient des mystérieuses forces de la nature, Le Lac des cygnes a créé son propre mythe, retransmis en direct le 8 décembre à Ciné Cité Cergy le Haut.

© Gérard Uferas

© Gérard Uferas

 

Première composition de Tchaïkovski pour le ballet, elle est empreinte d’une profonde nostalgie, comme en écho à la propre expérience du compositeur où l’amour rêvé demeure impossible. Cependant, l’œuvre reste incomprise jusqu’à ce que Marius Petipa lui prête sa propre lecture chorégraphique en 1895. Il déploie pour le corps de ballet féminin, avec le concours de Lev Ivanov, de majestueuses figures et donne vie à la danseuse-cygne. Dans la version « freudienne » que Rudolf Noureev imagine pour le Ballet de l’Opéra de Paris en 1984, le prince Siegfried, manipulé par le maléfique Rothbart, se dérobe à la réalité du pouvoir et du mariage pour se réfugier dans les rêves, où lui apparaît un lac magique porteur de l’amour idéalisé. Noureev hisse à la hauteur de l’héroïne le rôle du prince en lui donnant une nouvelle ampleur psychologique et préfère donner à ce chef-d’œuvre du ballet d’action une fin tragique plus harmonieuse avec l’écriture musicale.

 

Rudolf Noureev, d’après Marius Petipa, Lev Ivanov
Livret par Vladimir Begichev, Vassili Geltser
Opéra National de Paris – Opéra Bastille

 

Direction musicale : Vello Pähn

Costumes : Franca Squarciapino

Décors : Ézio Frigerio

Lumières : Vinicio Cheli

Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski

Chorégraphie : Rudolf Noureev, d’après Marius Petipa, Lev Ivanov

Danseurs : Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet

Orchestre : Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris